OM Olympique de Marseille

De la main bleue à la main rouge

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19 novembre 2009 à 09:47

France Eire a occulté l’actualité Olympienne de la semaine, et ce n’est pas plus mal. Cela permettra à OM PSG de se préparer dans le calme et dans la sérénité et de remettre à sa place ce clasico qui n’en a que le nom depuis que Canal plus a voulu en faire un hit de l’audimat.

Mais justement, revenons à cette qualification de l’équipe de France pour laquelle un seul Marseillais était sélectionné, Mandanda, remplaçant de Lloris.

Ainsi, c’est une main bleue, celle de Thierry Henry qui nous envoie en Afrique du Sud. Celle la était tellement flagrante que n’importe quel sportif ne peut ressentir une sorte de malaise, le brave Titi étant certainement le premier par son attitude gêné à la fin du match Imaginez qu’il aille vers l’arbitre et lui dise "j’ai fait main". L’ancien canonnier d’Arsenal serait rentré dans la légende et l’histoire du football, bien plus que par sa quatrième participation à une coupe du monde.
Mais voila, il ne l’a pas fait, comme ne l’avait pas fait Maradona, pour sa main de dieu, et le modeste Vata qui il y a près de vingt ans priva l’OM d’une finale de Coupe d’Europe en 1990.

Ce footballeur angolais ne fut connu que pour sa célèbre « main », lors de la demi-finale de Coupe des clubs champions européens Benfica Lisbonne-OM.

Après un match exceptionnel au Vélodrome, malheureusement mal conclu par les Olympiens au score (2 à 1 seulement) à cause d’une certaine malchance et d’un Castaneda fébrile, les Marseillais s’inclinèrent 1 à 0 au stade de la Luz à 7 minutes de la fin par ce but irrégulier.
Suite à un corner, le dénommé Vata dévie le ballon de la main dans la cage de Jean Castaneda. L’arbitre belge, M. Van Langenhove, valide le but. 1-0. L’OM ne s’en remettra pas et devra attendre l’année d’après pour se hisser en finale.


Bernard Tapie déclara qu’il avait tout compris ce jour là.

C’est l’un des pires souvenirs qui hantent les supporters marseillais
Ce douloureux épisode est resté dans les mémoires des joueurs. Et notamment du plus illustre d’entre eux à l’époque, Jean-Pierre Papin. "J’ai perdu une demi-finale de C1 sur une main que tout le monde a vue sauf l’arbitre. On a eu la haine". Et visiblement, vingt après, la rancœur n’est pas digérée :
"Aujourd’hui, je crois que j’aurais encore un sentiment comparable mais si ça m’arrivait comme entraîneur, j’essaierai de calmer mes joueurs, parce que j’ai compris combien le rôle de l’arbitre est difficile."
Et oui, mon JPP, c’est ainsi.

Un jour ou l’autre, on est d’un coté ou de l’autre de la barrière.

Mais, Titi, vraiment, tu te rends compte, tu serais entré dans l’histoire, comme un certain Diego, mais là dans l’autre sens.
Après la main de Dieu, on aurait eu celle d’un seigneur, elle ne restera que le symbole d’une modeste qualification du "bout des doigts".