Casablanca 16eme de Finale OM Strasbourg 2 - 0 (1 - 0) 
            5 Février 1956 
      Arbitre Mr LeMen 
      18872 Spectateurs 
      OM PONCET, GRANSART,, JOHANSSON, MOLLA, SCOTTI, MESAS, RUSTICHELLI, MARCEL,
      ANDERSSON, CHICHA, PALLUCH Entraineur ROLHION 
      STRASBOURG BARTHELMEBS, HAUSS, WENDLING, SCHWEITZER, BRUAT, DREYER, SKIBA,
      MULLER, HAAN, STOJASPAL, HERTRICH Entraineur HEISSERER  
      BUTS ANDERSSON (8eme 48eme) | 
     
          
              | 
           
        
 
  
    
        | 
      Strasbourg ne savait pas qu'Andersson aimait la liberté 
      Dans les tribunes du stade Marcel Cerdan inondé de soleil les supporters
      marseillais très sûrs de leur affaire s'offraient le luxe d'encourager
      les Strasbourgeois, lesquels avaient eu le plaisir d'être salués à la mi-temps
      par M. Dubois, résident général de France au Maroc, mais connaissaient
      l'amertume d'être menés 1-0. 
      Sur la physionomie de cette dernière mi-temps, il semblait bien, en effet
      que Strasbourg avait le plus grans besoin d'avoir le moral remonté. Quelque
      chose ne tournait pas rond chez les Alsaciens. Hélas ! Heinrich, qui était
      venu de Rabat où il est professeur de culture physique nous expliquait
      la défaillance de ses compratriotes : 
       | 
     
    
      "Sans Kalbel l'équipe alsacienne n'a plus d'âme." 
      Il est certain que pour une entorse à la cheville de son arrière central,
      Strasbourg a perdu une chance de se qualifier, mais les Marseillais auraient
      pu tout aussi multiplier leurs actions si le besoin s'en était fait sentir.
       
      Malgré une domination territoriale qui se poursuivit en seconde mi-temps,
      jamais les Strasbourgeois ne donnèrent l'impression d'être de taille à
      percer le rideau défensif de Marseille et, très facilement, Andersson,
      tout de suite après le repos, profita de la grande liberté d'action dont
      il disposait pour marquer le second but qui confirmait la défaite des vainqueurs
      de 1951. | 
        | 
     
    
      | 
      
       | 
      Strasbourg aura au moins une consolation : après avoir encaissé sa part
      de la recette record, il jouera mardi après-midi un match amical avec le
      W.A.C., le plus grand club musulman du Maroc, ce qui promet une autre recette
      honorable. 
      Toutefois, ce match ne sera peut-être pas une aimable plaisanterie pour
      les malheureux Strasbourgeois profondément ulcérés de leur élimination
      de la Coupe. Le W.A.C. a l'habitude de jouer ses matches amicaux avec des
      équipes françaises comme autant de matches de Championnat Les Strasbourgeois
      ont intérêt à ne pas oublier leurs protège-tibias. Et, pour ce qui est
      de l'ambiance, elle sera infiniment plus passionnée que pour le 16e de
      finale qui n'intéressait à peu près que les Européens de Casablanca. 
      Reims s'est vengé en éliminant Toulouse 4 à 0. | 
     
    
      Chicha maître chez lui 
      Tout Casa l'attendait ! Lui, l'enfant du pays, parti tenter sa chance dans
      la métropole. A vingt ans, tout comme son maître vénéré et vénérable, Larbi
      Ben Barek, la Perle Noire, qui avait dit de lui : "Il sera mon successeur" 
      Ahmed Chicha, a mis quelques mois à s'adapter. Et puis, maintenant il parait
      adapté. 
      Dimanche contre Strasbourg, le jeune Marocain, qui occupe dans l'attaque
      marseillaise le même poste d'inter que Larbi son ancien, fut à l'origine
      de plusieurs contre-attaques menées par l'O.M. 
      Il participa au travail de démolition effectué sur une défense alsacienne
      facilement affolée. 
      Et il savoura le succès de son équipe comme il se doit. Encore une belle
      histoire que celle de ce petit cireur casablancais devenu une grande vedette.
       
      L'histoire d'un certain Ben Barek, le tout est de savoir si Chicha ira
      aussi loin que Larbi. | 
        | 
     
  
 
 
 |