2006 France Suisse 0 - 0

Accueil Sommaire
13 Juin Stuttgart
France - Suisse 0 - 0


Arbitre : M. Ivanov (Russie)

France : Barthez - Sagnol, Thuram, Gallas, Abidal - Makelele, Viera, Zidane, Wiltord (puis Dhorasoo)- Ribery (puis Saha), Henry -
Suisse : Zuberbulher - Degen, Muller (puis Djourou) , Senderos, Magnin - Vogel, Barnetta, Cabanas, Wicky (puis Margairaz)- Frei, Streller (puis Gygax)-
La France a débuté la Coupe du Monde contre la Suisse ce 13 Juin.
La présence de Ribery avait suscité beaucoup d'espoir mais aussi pas mal d'interrogations pour savoir comment son entente avec Zidane et Henry allait fonctionner sur un match entier.
Après la courte victoire de la Corée du Sud sur le Togo par 2 à 1, les deux favoris du groupe n'ont vraiment rien prouvé.
On peut dire que c'est certainement le plus mauvais match de cette Coupe du Monde auquel nous avons assisté.
Il ne manquerait plus qu'ils se retrouvent en demi-finale et que tout se joue aux tirs au but. La boucle serait bouclée.
A Stuttgart comme à Berne et à Saint-Denis, France et Suisse ne se départagent pas (0-0) et c'est le voisin des Alpes qui serre le poing quand l'arbitre siffle la fin.
Les deux nations se craignent et le montrent à chaque fois en réduisant les espaces, la prise de risque et en manquant diaboliquement de lucidité devant le but. Cette dernière remarque s'appliquera davantage aux Bleus au vu du choc du groupe G disputé mardi à Stuttgart.
Les hommes de Raymond Domenech ont eu moins souvent le ballon qu'ils auraient dû pour imprimer leur autorité sur le jeu, mais ils ont vu la surface adverse suffisamment de fois pour nourrir de sérieux regrets.
Ils voulaient entamer la Coupe du monde par une victoire entraînante mais Pascal Zuberbühler n'a pas eu à se surpasser face aux tentatives multiples de Henry, Zidane, Ribéry.
C'est encore de mobilité dont la France a manqué pour percer le solide bloc suisse.
Dans ce système à une pointe, Henry cherche les solutions de passe décisive quand il se déploie sur un côté.
A la mi-temps, chaque équipe avait eu sa bonne raison d'enrager. La Suisse, après avoir cadré la première frappe du match (Barnetta 19e), a vu le poteau couper une tentative acrobatique et brouillonne de Frei sur laquelle Barthez était battu (24e).
Les Bleus, eux, ont réclamé un penalty suite à une main de Müller dans la surface, aussi évidente qu'involontaire (38e), pratiquement la meilleure occasion tricolore d'une période polluée par des derniers gestes à contre-temps, trop timides ou simplement ratés (Henry 6e, 22e, 39e, 41e ; Ribéry, 32e, 38e).
En deuxième mi-temps, beaucoup plus intermittents, les Français ont souvent subi le rythme suisse.
Barthez sauve devant une tête de Gygax et le match va tomber dans la médiocrité avec des Suisses très heureux du 0 0 et trop respectueux des Français sans âmes, sans gaz et sans electricité.
Personne en mouvement avec un Thierry Henry qui ne touchera que quelques ballons en 45 minutes.
Dhorasoo aura bien une occasion à la 90 eme minute...
Et nos Marseillais?
Fabien fidèle à lui même, toujours très bon!!!
Franck a eu du mal, mais c'est normal dans ce contexte particulier (équipe sans relief dans laquelle il est difficile pour un débutant de s'imposer).
Makelele a été le meilleur Français avec Gallas et Barthez.
Pour le reste, si Zidane a fait son match sans plus, on constate que les joueurs ont joué avec le frein à main, signe que la confiance ne les habite pas.
Le syndrome de Corée et du Portugal est toujours là, il n'y a qu'à voir dans les propos tenus l'inquiétude qu'il y'a à rencontrer la Suisse, la Corée du Sud et le Togo.
Certes, la langue de bois est de rigueur, on peut s'en appercevoir dans la conférence d'après-match du Sélectionneur, mais personne n'est dupe.
Conférence de Raymond Domenech
C'est un match nul avec des bons moments. On aurait pu faire la différence alors que sur des contres en deuxième mi-temps on aurait pu, aussi, se faire surprendre. Ce n'était pas facile, mais la Suisse c'est déjà du passé. Maintenant, c'est la Corée", a déclaré le sélectionneur français.
"On a pris deux points à un adversaire direct, c'est ce que l'on fait depuis un bon bout de temps", a repris Domenech, allusion aux nombreux nuls concédés par l'équipe de France lors des éliminatoires du Mondial, et notamment deux devant ces mêmes Helvètes.
"On a des occasions... Je regrette que l'ont ait pas marqué pour faire la différence. Après on est toujours à la merci de quelque chose", a-t-il regretté.
Pour expliquer les occasions gâchées par ses attaquants, Domenech a avancé la thèse de la pelouse trop sèche et a demandé à ce que les terrains du Mondial soient arrosés une heure et demie avant les rencontres et non pas "six heures" avant.
"A la décharge des attaquants, ce genre de pelouse ne favorise pas la vitesse et privilégie les défenseurs. Je mets ça sur ce compte-là plutôt que sur leurs mauvais choix."
"C'est un nul logique sur l'ensemble du match", a déclaré de son côté le défenseur suisse Patrick Mueller. "Il faisait chaud, mais on a posé des problèmes aux Français. On a quelques regrets, car on a eu des occasions. Il nous reste deux matches. Notre objectif reste de se qualifier pour le tour suivant."
A propos des cartons jaunes reçus par Eric Abidal, Zinédine Zidane et Willy Sagnol, Domenech s'est montré circonspect.
"Je pense que l'arbitrage est plutôt pointilleux. On ne comprend pas toujours les décisions, mais il paraît que c'est l'arbitrage nouveau. Faut faire avec. Lors du prochain match il faudra éviter d'avoir trop de cartons pour ne pas hypothéquer le troisième match", a-t-il dit.
Se projetant vers le match contre la Corée du Sud dimanche à Leipzig, Domenech a affirmé qu'il s'agirait d'une rencontre "couperet".
"Il faudra marquer", a dit le sélectionneur. "C'est un match qui peut être tendu. Mais ce sont les moments difficiles et les matches difficiles à passer qui font les grandes équipes. Il faudra absolument gagner pour être plus sereins mais même un match nul n'hypothéquerait rien."
Pendant ce temps-là, le Brésil s'est imposé sur la Croatie par 1 à 0; but de Kaka à la 44eme minute.

Les Brésiliens ont souffert face à une excellente équipe Croate et un super Dado Perso qui aurait mérité d'égaliser à de nombreuses reprises.