OM Olympique de Marseille

5 janvier 1963, dernier, l'OM gagne à Bordeaux contre le premier

Archives Miroir du Football François Thébaud
5 Janvier1963 l'OM bat Bordeaux 3 à 1 (2 - 1) à Bordeaux
Arbitre Mr Bois 14802 Spectateurs
BUTS DOGLIANI (4'), ROY (40'), SANSONNETTI (64')BAUDET (30')

OM MOREIRA - BARELLAS, KNAYER, LEONETTI H - TELLECHEA R., BRUNETON - SANSONNETTI, MILAZZO, ROY, RIAL, DOGLIANI
Entraineur LUIS MIRO
BORDEAUX RANOUILH - NAVARRO, REY, CHORDA - BAUDET, CALLEJA - MOY, MUJIC, GORI, AMARA, ROBUSCHI
Entraineur ARTIGAS
L'O.M. comme Dogliani.
Il apparaît de plus en plus qu'il n'y a rien de plus instable que la position de leader dans l'actuel championnat de première division.
En effet, bien qu'une malchance tenace ait empêché les Girondins de s'imposer chez eux jusqu'à leur nette et récente victoire sur Rennes, il ne semblait pas possible qu'ils fussent bousculés et remis dans le rang par une équipe marseillaise en perdition et privée de quelques bons éléments.
Or, si les Bordelais firent longtemps illusion par Gori, Baudet, Mujic et Chorda, ils n'arrivèrent jamais à prouver qu'ils étaient vraiment les premiers de la compétition

En effet, une équipe sûre d'elle eût tôt fait de mettre au pas une formation marseillaise qui passa un bon quart d'heure à patauger sur le terrain lourd, à parer au plus pressé et à se demander à quelle sauce elle allait être mangée.
Avant le match, l'ex-Monégasque Serge Roy nous avait d'ailleurs confié son inquiétude quant aux possibilités d'une équipe disparate et terriblement marquée par une longue série et défaites.
Pourtant, bien que l'O.M. ait paru tenir le rôle de la souris devant le gros chat bordelais, ledit Serge Roy était tout de même parvenu à détourner vers Dogliani une balle que le filiforme ailier gauche put dès la quatrième minute expédier dans le but.
Mais quand le demi (très offensif) Bernard Baudet eut égalisé sur coup franc tiré par Mujic (30e) il apparut que le matou finirait bien par croquer la souris. Mais allez donc vous fier aux apparences dans une compétition qui se comptait dans l'imbroglio et dans l'invraisemblance
!Dès lors, les Marseillais commencèrent à y croire et l'on vit leurs trois attaquants de pointe, Dogliani, Roy et Sansonetti, créer une foule de soucis à leurs opposants plus ou moins directs.
Fait bizarre, il arriva parfois que les trois joueurs précités -et notamment Serge Roy qui avait tout d'un coup retrouvé l'enthousiasme- se trouvèrent aux prises avec deux arrières seulement.

Que faisait le troisième arrière ? Que faisait le demi de protection ? Mystère !
En tout cas, ils n'étaient pas où ils eussent dû être et cela valut aux Girondins d'encaisser un troisième but marqué en beauté par Sansonnetti sur service du précieux Dogliani.Et comme, du côté opposé, le solide Knayer ne voulait faire aucune concession, les bordelais se trouvèrent tout bêtes alors que les Marseillais, après avoir récolté cinq points en trois matches, commençaient à se considérer comme des contradicteurs valables dans ce championnat à relances.
Certes plusieurs incidents émaillèrent ce match Bordeaux-Marseille (1-3) mais si des fautes furent commises, et cela surprit, par M. Bois et le juge de touche M. Meyer elles ne contribuèrent en aucun cas à la victoire, ô combien logique, des surprenants Marseillais.
José Moreira se montra très sûr, Knayer solide , Dogliani brillant, Roy efficace et Sansonetti dangereux, bref, les marseillais en abandonnant la dernière place ont retrouvé un peu d'espoir.