OM Olympique de Marseille

1951/1952 Barrage OM Valenciennes 1 - 3


Archives Miroir Sprint
1er Juin 1952 Premier Match OM - Valenciennes 1 - 3 à Saint-Etienne

Arbitre Mr FAUQUENBERGHE
BUTS SBORALSKI (39'), WEICHERT (59'), SALEM (70' c.s.c.) MESAS (22')

OMIBRIR, GRANSART, ABDERRAHMANE, SALEM, LANFRANCHI, SCOTTI, DARD, MECURIO, ANDERSSON, ALARCON, MESAS
VALENCIENNES ALTAVELLE, PAZUR, BLACZYK GAILLARD, IZIDORZYK, LEMAITRE, WEICHERT, ROZE, SBORALSKI, ABAUTRET, BOUCLY

Pour ce match aller, l'OM s'incline 3 à 1 après avoir ouvert le score

Les barrages de l'époque se jouaient en deux matches sur terrain neutre

Andresson grippé n'était pas dans le coup, mais il allait se rattraper lors du deuxième match à Saint-Ouen
Retour

8 Juin 1952 Saint-Ouen l'OM bat Valenciennes 4 à 0 (3 - 0)
Arbitre Mr Maitre 15000 Spectateurs

BUT ANDERSSON (39' et 68'), LANFRANCHI (40'), DARD (45')
OM IBRIR, GRANSART, ABDERRAHMANE, SALEM, JOHANSSON, SCOTTI, DARD, MECURIO, ANDERSSON, LANFRANCHI, MESAS Entraineur ROESSLER
VALENCIENNES ALTAVELLE, BOUCLY, BLACZYK, GAILLARD, IZIDORZYK, LEMAITRE, WEICHERT, ROZE, SBORALSKI, ABAUTRET, GOFFARD
Entraineur DEMEILLEZ
Le populaire stade audonien avait un air de fête dimanche, à l'occasion du match de barrage que disputaient les équipes de l'Olympique de Marseille et de l'U.S. Valenciennes-Anzin
Un nombreux public avait envahi les tribunes et gradins où l'on retrouvait l'ambiance des grandes rencontres de jadis, lorque le club à l'étoile rouge figurait au nombre des tout premiers clubs français.La fièvre régnait sur le stade bien avant que fût donné le coup d'envoi de la partie dont le résultat avait une importance capitale pour les deux formations en présence.
Littéralement "portés" par un nombre imposant de supporters accourus de la région nordiste munis de drapeaux à leurs couleurs et de trompes aux sons discordants et fort bruyants, les joueurs du V.A. attaquèrent le match sur un rythme vif et soutenu, mais dans un style quelque peu désordonné.
Les marseillais, crispés et craintifs (cela se comprend étant donné le handicap qu'ils avaient à combler) ne purent pendant les quarante premières minutes de la partie faire étalage de leur évidente supériorité technique et l'on pensait, à cinq minutes du repos, que les Valencionnois réussiraient à tirer leur épingle du jeu. En effet, si le but d'Ibrir n'avait guère été en danger, sauf tout au début des hostilités, celui d'Altavelle ne l'avait pas été davantage.

Mais un but marqué de près par l'avant centre marseillais Andersson allait précipiter les événements. Une minute plus tard Lanfranchi, toujours de près, imitait son camarade, et Georges Dard, cependant sérieusement blessé au bras ajoutait un point à l'actif de son camp au moment où l'arbitre allait siffler la pause.Il fallait à Valenciennes sinon la victoire ou un match nul, du moins n'être défait que par deux buts d'écart.
Or, menés par trois buts à zéro, les Nordistes voyaient disparaître leurs chances d'accéder à la Division Nationale. On attendait donc de leur part un redoublement d'efforts dès la reprise des débats.
Cet effort eut lieu. Mais forts de leur avantage les Phocéens, qui avaient l'esprit plus libre qu'au commencement du match, firent preuve d'autorité et prirent carrément la conduite des opérations.Dégagés de la crainte de perdre, ils affirmèrent une évidente supériorité et s'ils ne marquèrent qu'un but au cours de la seconde partie du match il faut bien dire que le sort les desservit en plusieurs occasions. Andersson shoota une fois sur la barre alors que le portier nordiste Altavelle était battu, et plusieurs shots de Dard. Lanfranchi et Mercurio ne furent annihilés que d'extrême justesse par des jambes amies ou ennemies.
Blazyck sauva même sur la ligne de but alors qu'Altavelle avait quitté ses filetsInsistons donc pour dire que le succès marseillais fut non seulement mérité, mais juste.

Le jeu fut de qualité moyenne. Mais pouvait-il en être autrement en pareille circonstance ? Non.
Des matches comme celui-là sont peu favorables à la pratique d'un football de qualité.
Du reste ce n'est pas d'aujourd'hui que nous nous élevons contre les barrages. Le moindre incident se produisant pendant un match de barrage peut décider du sort et même de la vie d'un club, et nous ne pouvons admettre que sportivement il en soit ainsi.
Andersson en marquant deux buts fit preuve de son efficacité légendaire et fut constament dangereux, il était remis de la grippe qui l'avait affecté la semaine dernière
Les Valenciennois n'ont pas cherché d'excuses à la défaite de leur équipe. Tout au plus ont-ils déclaré que leur formation était handicapée par les absences de Pazur (parti en Indochine avec les onze de l'Armée Française) et de Verdeal, présentement en Italie pour y réaliser un transfert éventuel.
Marseille était meilleur que nous aujourd'hui, on dit les dirigeants de V.A.
"Cependant nous avons eu notre chance au début de la partie. Mais comme nous n'avons pas sur la saisir..."
Nous ne pensons pas que même avec Pazur et Verdeal Valenciennes eût battu Marseille dimanche, à Saint-Ouen. Mais sait-on jamais en sport, et surtout en football ?

Les joueurs qui se signalèrent le plus à l'attention au cours de la partie furent les Marseillais Abder, Scotti, Johansson et Andersson, celui-ci surtout après le repos. 
Ils ne trouvèrent d'égal qu'en la personne de l'arrrière  central Blazyck, qui ferait bien l'affaire de n'importe quel club de Première Division.
Mais il faut aussi citer parmi les Phocéens Georges Dard, très courageux, et Mésas qui s'affirme de jour en jour, et les Valenciennois Lemaître, Weichert et Altavelle.
M. Boës sut conserver le commandement du match de bout en bout, et cela ne lui fut pas toujours facile.