OM Olympique de Marseille

Finale UEFA 1999, Parme - OM 3 - 0


12 Mai 1999 Moscou
Parme bat l'OM 3 à 0 (2 - 0)


Arbitre Mr Dallas (Ecosse) 61000 Spectateurs
Buts Crespo (25e), Vanoli (34e), Chiesa (55e).
OM Porato - P. Blondeau, Issa, L. Blanc, Domoraud, Edson Da Silva, (T.Camara, 46e) - Brando, Gourvennec, Bravo, Pires - Maurice. Entraineur Courbis
Parme Buffon - Thuram, Sensini, Cannavaro - Fuser, D. Baggio, Boghossian, Veron (Fiore 75e), Vanoli - Chiesa (Balbo 72e), Crespo (Asprilla, 83e) Entraineur Malesani
Vingt-cinq minutes d'espoir, et puis le choc de la réalité : Parme fait partie de ces mastodontes européens qui écrabouillent tout sur leur passage.
L'OM n'a pas encore la force nécessaire pour faire le bras de fer jusqu'au bout.
Car, cette fois, sa résistance formidable, exemplaire, n'aura pas duré qu'une demi-heure.

Vingt-cinq minutes superbes où l'intelligence marseillaise ébranle l'implacable machinerie parmesane.
Courbis a mitonné une organisation aux petits oignons avec une défense à cinq qui bloque tous les passages et un milieu compact (Brando, Bravo, Gourvennce, Pires) qui s'approprie tous les ballons avec une voracité de carnassier.

C'est parfait tant que ça peut durer...

Et ça durera jusqu'à ce que Laurent Blanc rate ce qu'il ne rate jamais : une passe en retrait à son gardien.
Blanc le modèle, Blanc la vigie, Blanc le rempart... Pour une fois, l'intransigeante faite joueur est prise en flagrant délit d'échec et tout le système s'écroule, entraînant la perte d'une équipe qui, dans ce contexte-là, n'avait pas les moyens de montrer la moindre faiblesse face à un montée de puissance faite de multiples talents et d'une expérience souveraine.
Sur le premier but, avouera un Laurent Blanc dépité, je ne pousse pas assez le ballon de la tête et Crespo s'introduit entre moi et Stéphane Porato. Je suis désolé...
Car lorsque Parme a ouvert le score, cela devenait mission impossible pour l'OM. "
Eh oui, dès lors pour Marseille, c'est le début de la fin.
Son jeu s'effiloche à mesure que celui de Parme se met en place de façon impressionnante.
Comme il n'est plus question de faire de la résistance, l'OM joue un autre jeu qui laisse alors beaucoup de liberté à l'adversaire.

Celui-ci découvre petit à petit une formation disloquée qui a de moins en moins de points de repère.

Les moyens des uns éclatent ainsi à la face des autres avec une évidence terrible.
Les individualités parmesanes, toutes d'un niveau supérieur, expriment à l'unisson le potentiel d'un collectif implacable.
Il n'y a rien à dire.
Parme paraît bien plus fort, superbement organisé et animé d'un esprit conquérant démoniaque.

Parme est une équipe faite pour gagner, lance Lilian Thuram, tandis qu'Alain Boghossian ajoute : Nous étions plus forts, tout simplement. Et cette force se déroule avec une fluidité et une régularité qui n'étonnent plus personne. Marseille doit faire front pour ne pas céder. Mais lorsque Fuser, aux alentours de la 35e minute, active le compas de ses jambes sur le flanc droit, on pressent une catastrophe.
Son centre au deuxième poteau trouve la tête de Vanoli qui ajuste presque géométriquement le ballon dans le coin gauche du but de Porato.
Désormais, il n'y a plus rien à espérer. Il reste seulement à éviter une débâcle que le troisième but de Chiesa (55e), sur une ouverture astucieuse de Veron, fait pressentir encore plus fort.
Heureusement que les Marseillais se serrent les coudes et que les Parmesans n'en rejoutent pas, car l'addition aurait été encore plus lourde.
La défaite de l'OM était depuis fort longemps inscrite dans l'ordre des choses.