OM Olympique de Marseille

Saison 1977-1978 Nancy et Michel Platini vainqueur

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Fondé en 1967 par Claude Cuny, succedant au vieux FC Nancy qui avait abandonné le professionalisme en 1964, l'AS Nancy Lorraine n'a pas attendu longtemps pour décrocher son premier trophée majeur.
Les Lorrains remportaient la Coupe de France 1978 devant l'OGC Nice (1-0) sous les yeux du Président de la République, Valéry Giscard-d'Estaing.

Une saison avant de rejoindre l'AS Saint-Etienne, le capitaine nancéen, Michel Platini, écrivait la plus belle page du club lorrain en inscrivant l'unique but de la rencontre sur un superbe geste technique.
L'OGC Nice de Jean-Marc Guillou réalise une belle saison, mais comme d'habitude, les Niçois ont du mal à passer la trève.

Ils éliminent au Parc le PSG par 2 buts à 1 en 32eme de finale

Nimes er Reims sont battus en quart et en demi finale, les azuréesn se verraient bien ramener la Coupe, 24 ans après leur victoire contre l'OM d'Anderson et Ben Barek.
La Coupe de France 1977-1978 n'a pas permis de voir un seul "petit" club effectuer une belle aventure.
En quart de finale, huit équipes pensionnaires de la Première Division allaient se disputer le trophée.
Du jamais vu depuis l'après-guerre !
Sochaux avait pourtant créé une des plus belles surprises en éliminant le tenant du titre de la Coupe, l'AS Saint-Etienne, en seizièmes de finale (0-0 - 2-2).
Sochaux concédait le nul à l'OM à domicile en quart de finale mais s'imposait à la surprise générale sur un but de Maier au Stade Vélodrome face aux hommes de Josip Skoblar, revenu comme Directeur Sportif à Marseille.
Josip est revenu à Marseille avec Markovic dans ses bagages comme entraîneur.
La mayonnaise prend bien, et l'OM est même leader du championnat et peut viser le doublé.
Mais la fin de saison sera difficile, après l'élimination par Sochaux au Vélodrome.
Mais les Lionceaux allaient connaître un cuisant revers en demi-finale retour face à l'AS Nancy-Lorraine.
Après s'être inclinés 1-0 à l'aller, Olivier Rouyer et les siens n'allaient pas faire dans la demi-mesure pour le retour.
Les Nancéens écrasaient leurs voisins (5-0) et s'offraient ainsi un précieux sésame pour le Parc des Princes.
A quelques jours du coup d'envoi de la Coupe du Monde 1978 en Argentine, les deux milieux de l'Equipe de France allaient donc s'affronter.
Bastia réalisait une extraordinaire campagne européenne mais s'inclinait en Coupe face à Monaco.
Devant 45.998 spectateurs, Nancy n'était pas donné favori devant l'OGC Nice de Bjekovic et de Guillou. Les Niçois, sévèrement battus en Championnat au stade du Ray par Nancy 7-3, tenaient à leur revanche. La première période était donc logiquement à l'avantage des Azuréens, qui se créaient six occasions dans le premier quart d'heure. Emmenés par leur milieu international, Jean-Marc Guillou, les Aiglons ne parvenaient pas à conclure cet avantage mais rentraient confiants au vestaire.
Michel Platini allait rapidement changer toutes les données de la rencontre. Après un bon travail sur le côté gauche, Rubio adressait un centre précis à Platini. Ce dernier, dos au but, recevait le ballon au milieu de deux défenseurs niçois, Zambelli et Katalinski. Les qualités du meneur de jeu de l'Equipe de France faisaient alors la différence. Platini se faufilait dans un mouchoir de poche, effaçait ses deux adversaires et trompait, d'une frappe millimétrée, Dominique Baratelli (57ème).
Les Niçois allaient croire jusqu'à la fin de la rencontre à un éventuel retour, mais Nancy tenait bon son avantage.

Jean-Marc Guillou relançait son équipe mais la fougueuse défense Lorraine repoussait tous les assauts, bien organisé autour de Curbello.
Une année avant de quitter la Lorraine, Michel Platini offrait à son jeune club le trophée national, remis des mains du Président de la République.
La Coupe de France allait donc passer par la Lorraine.
Jean-Marc Guillou, de dix ans l'ainé de Michel Platini n'aura pas le palmarès du plus grand joueur Français de tous les temps.
Mais ce joueur atypique aurait pu avoir une carrière aussi brillante, à une époque où l'exportation des joueurs Français n'étaient pas de mode.
D'Angers à Nice, ce brillant meneur de jeu finit son parcours de footballeur comme entraîneur-joueur à Mulhouse qu'il fit monter en Première Division.

Il lança Arsene Wenger comme adjoint à Cannes, et Arsenal aujourd'hui profite des conseils du maître pour rivaliser avec les plus grands clubs Européens.
La patte de Guillou est visible dans la façon de jouer du club Londonien.
Guillou a créé l'académie d'Abidjan, formant un grand nombre d'Ivoiriens au plus haut niveau comme les frères Yaya et Kolo Touré, Eboué, Koné, Dindane et bien d'autres
Huitième de finale
Aller
NANCY MARTIGUES 2-0
BASTIA REIMS 2-1
VALENCIENNES AJACCIO 5-0
SOCHAUX ANGOULEME 1-0
DUNKERQUE NANTES 0-5
MARSEILLE BORDEAUX 1-0
MONACO LILLE 3-2
METZ NICE 0-1
Retour
MARTIGUES NANCY 1-1
NICE METZ 3-0
REIMS BASTIA 0-1
AJACCIO VALENCIENNES 4-1
ANGOULEME SOCHAUX 0-0
NANTES DUNKERQUE 2-0
LILLE MONACO 1-1
BORDEAUX MARSEILLE 0-2
Quart de Finale
SOCHAUX MARSEILLE 0-0 1-0
NANTES NICE 1-0 21-4
MONACO BASTIA 2-0 1-2
NANCY VALENCIENNES 3-0
VALENCIENNES NANCY 0-0 0-3
Demi Finale
SOCHAUX NANCY 1-0
MONACO NICE 1-1
NICE MONACO 1-0
NANCY SOCHAUX 5-0
Finale le 13 Mai 1978 au Parc des Princes
Nancy bat Nice 1 but à 0 (0 - 0

Arbitre Mr Verbecke 45998 Spectateurs
But Platini (57eme)
Nancy - Moutier - Cloet, Caron, Curbello, Perdriau puis Raczynski (79eme)- Rubio, Jeannol, Neubert - Chebel, Platini, Rouyer -
Nice - Baratelli - Zambelli,Barraja, Katalinski, Morabito - Guillou, Jouves, Huck, Capadonna puis Toko (75eme) - Bjekovic, Sanchez -