OM Olympique de Marseille

Saison 1948-1949 Racing Vainqueur

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Finaliste malheureux en 1945 face au Racing Paris, Lille a ensuite raflé les trois éditions suivantes.
Mais la “bête noire” des nordistes se retrouve de nouveau sur leur route et l’histoire va se répéter : troisième affiche Racing-Lille en finale et troisième victoire (5-2) des Parisiens qui décrochent leur cinquième trophée.

C’est une péripétie qui marque le premier tour de cette nouvelle édition. A quelques minutes de la fin du match, les amateurs du club de l’Arago sont en passe d’éliminer un des favoris de l’épreuve : ils mènent en effet 3-2 face au Racing.
Dans les derniers instants, le Parisien Kaminski parvient à égaliser d’un tir puissant, mais en récupérant le ballon au fond des filets, force est de constater que celui-ci est crevé !
Un tel but peut-il être validé ?
Dans le doute, il est décidé de rejouer le match et le Racing s'impose alors 1-0.
Après l’élimination de l’Arago, treize autres clubs amateurs parviennent en seizièmes de finale. Quevilly élimine notamment deux clubs de l’élite (Toulouse et Colmar) avant de chuter face au Racing (photo). C’est en fin de compte Arras qui réalisera le meilleur parcours en ne s’inclinant qu’en quart de finale face aux Messins.
Ce sont en fait les Lillois qui font figures de grands favoris de l’épreuve. En remportant l’édition précédente, n’ont-ils pas égalé la performance du Red Star déjà vainqueur de trois éditions consécutives (1921,1922, 1923) ?
Pour la cinquième année consécutive, ils vont jouer le dernier acte de l'épreuve, qui va constituer, face au Racing, la revanche de l’édition 1945.
Cette finale, les Parisiens vont la mener de main de maître. Sur la pelouse de Colombes, face au WM classique mais trop statique des Lillois, les joueurs du Racing n’occupent pas de poste définitif sur le terrain et ce jeu à base de permutations va donner le tournis aux défenseurs nordistes.
En sept minutes, les Parisiens tuent le suspense. Gabet et Quenolle s’entendent à merveille et inscrivent trois premiers buts presque coup sur coup (28ème, 30ème, 35ème). La domination frise l’humiliation lorsque en deuxième période Vaast puis Jadrejak trouvent de nouveau le chemin des filets : 5-0 au tableau d’affichage à la 59ème minute !
En fin de partie, Lechantre et Strappe sauvent l’honneur mais le Racing remporte brillamment sa cinquième et dernière Coupe de France.
Pour Lille, c’est la fin d’une belle série : cinq finales disputées en cinq ans pour 25 matches sans défaite : un record.

Vaast fut choisi par son entraîneur à la place de Nicolitch grâce à un tirage au sort effectué avec une pièce de monnaie à pile ou face..
Il marqua le 4eme but du Racing.
Les Buts
1:0 Gabet (28eme), tir de 25 m à droite dévié par un faux rebond, sur passe de Tessier.
2:0 Quenolle (30eme), tir à ras de terre dans le coin gauche du but, sur ouverture en profondeur de Tessier.
3:0 Gabet (35eme), tir acrobatique de 10m à gauche, sur une remise latérale de Quenolle..
4:0 Vaast (52eme), reprise en lob de la tête d'une ouverture de Tessier.
5:0 Jadrejak (59eme csc), déviation, au coin gauche des 6m, d'un tir de Moreel consécutif à un centre de la droite de Quenolle.
5:1 Lechantre (74eme), tir à mi-hauteur détourné par Vignal, après un débordement sur la gauche.
5:2 Strappe (83eme), tir de 8 m, sur service de la droite de Dubreucq.
Huitième de Finale
STADE FRANCAIS TROYES 3-0
RC PARIS QUEVILLY 2-0
NIMES ST-SERVAN 4-0
NICE REIMS 3-0
METZ RENNES 4-2
LILLE ROUEN 1 - 1 2-1
LILLE ROUEN 1-1
ARRAS VALENCIENNES 2-1
SETE LE HAVRE 3-1
Quart de Finale
STADE FRANÇAIS SETE 3-1
RC PARIS NIMES 2-1
METZ ARRAS 6-0
LILLE NICE 2-1
Demi Finale
LILLE STADE FRANÇAIS 1-0
RC PARIS METZ 2-2 2-0

Finale Mai 1949 à Colombes
Racing bat Lille 5 à 2 (3 - 0)
61473 Spectateurs
Arbitre : M.Vincenti
Buts : Gabet (28e, 35e) Quenolle (30e) Vaast (52e) Jadrejak (59e csc) Lechantre 74e) Strappe (83e)
Racing - Vignal - Arens, Lamy, Salva - Grizzetti, Leduc - Gabet, Tessier, Quenolle, Vaast, Moreel -
Lille OSC - Wittowski - Jadrejak, Prevost, Nuevo - Dubreucq , Carré - Walter, Vandooren, Baratte, Strappe, Lechantre
Souvenirs
Cette finale de 1949 contre Lille, la dernière que devait remporter le Racing Club de Paris, Roger Quenolle, qui fut ensuite entraîneur de St-Germain, en garda un souvenir particulier.
Tout d'abord ce fut sa seule victoire en finale de Coupe et d'autre part il n'eut pas la satisfaction, comme beaucoup de ses camarades, de porter le trophée lors du tour d'honneur :
"L'équipe du Racing à cette époque était composée en majorité de jeunes joueurs, Vignal, Lamy, Gabet, Moreel et moi-même, et bien sûr nous nous chargions d'entretenir l'ambiance :
et l'une de nos blagues préférées était de "chambrer" Grizzetti et Leduc, les deux "vieux" de l'équipe (ils avaient une trentaine d'années).
Et je me souviens très bien, sitôt, le match terminé, Leduc, notre capitaine, est monté à la tribune présidentielle recevoir la Coupe des mains du Président Auriol.
Et dès qu'il en fut redescendu, le voilà parti avec Grizzetti pour le tour d'honneur, tenant la coupe chacun par une anse, à une allure terrible !
A tel point, que nous qui nous étions lancés à leur poursuite pour faire le tour avec eux et porter la Coupe, à notre tour, nous n'avons pu les rejoindre que tout à fait sur la fin.
Et alors, Lucien et Angelo, se sont tournés vers nous, le sourire aux lèvres :
"Alors, vous avez vu, les vieux ?"