OM Olympique de Marseille

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11ème journée

Stade VELODROME

06 octobre 1984

3-0 (2-0)

MARSEILLE

MONACO

CUNNINGHAM (20'), LIEGEON (29' c.s.c.), ZENIER (75')

 

ANIGO (45'), DI MECO (80')

PUEL (8')

Mr LARTIGOT

15 789

 

 

 

 

MARSEILLE

OLAREVIC

LEVY, ANIGO (DEWILDER 70'), KERJEAN, BRACCI, BADE, FLAK, FRANCINI, ZENIER, DIALLO, PASCAL (DI MECO 28'), CUNNINGHAM

 

MONACO

MULLER

STAMBOULI, LIEGEON, STOJKOVIC, ZAGO (PLATTO 45'), MOROS, BENOIT, PUEL, GENGHINI, BRAVO, ANZIANI, TIBEUF

Roland Gransart limogé
Tel un swing parti des lustres et qui va s'écraser en pleine poire d'un adversaire pas assez méfiant, le coup porté la semaine dernière à Roland Gransart, le plus jeune entraîneur de Division I, le technicien qui avait conduit les "Minots" de Marseille aux conquêtes que nous savons, avait été expédié de loin.
On l'avait vu venir. Et seul, l'inéressé, qui en était à sa première expérience en la matière, il est vrai, ne s'en est pas inquiété, oubliant de la sorte de lever sa garde.
Nous voici donc revenus au temps de la valse marseillaise, qui a fait tourner jadis tant de têtes et qui, à un moment donné, entraîna toute une pléiade de techniciens loin de la piste de danse, entendez sur la touche.
La faute à qui ? Certainement pas au brave garçon qui avait rangé ses souliers à crampons dans l'armoire aux souvenirs, alors même qu'il était dans la fleur de l'âge, pour se consacrer à l'éducation et à la formation des jeunes talents olympiens.
Seulement voilà, Roland Gransart, né dans le sérail olympien, puisque aussi bien son père, Maurice, fut un intraitable défenseur du club dans les années 1940-1950, faisait en quelque sorte parties des meubles.
Donc à la longue, il pouvait déranger. Et dans l'histoire, son inexpérience ne pouvait que le desservir : outre qu'il était facile, à ceux qui se trouvaient au-dessus de lui, d'intervenir dans le domaine technique proprement dit, il était tout aussi prévisible que le jour où les résultats seraient mauvais, c'est à l'entraîneur que l'on ferait porter le chapeau.
A situation compromise, remaniements inévitables. Et, comme toujours en pareil cas, le coup de lessive a nettoyé l'entraîneur, ce galeux, ce tondu qui n'a pas su tirer partie des moyens qui avaient été mis à sa disposition.
Encore heureux que l'on n'ait pas imputé à Gransart les erreurs d'un recrutement à tout le moins douteux, notamment en matière de défenseurs. Il faut dire que s'il y avait, au Stade-Vélodrome, un homme que l'opération renfort concernait assez peu c'était bien de l'entraîneur qu'il s'agissait !
C'est comme ça et il n'y a pas à y revenir. Le phénomène n'est d'ailleurs pas nouveau, l'histoire de notre football fournmillant de mauvais exemples de ce type de dirigeants s'arrogeant toutes les prérogatives quand bien même leur connaissance du football et des footballeurs ne serait pas certifiée...
Gransart parti -et on le regrettera pour tout ce qu'il apportait de sérieux, de discrétion, d'amour des couleurs, de compétence aussi- voici donc que débarque sur la Canebière un homme que nous connaissons très bien, Pierre Cahuzac.
Nous n'étions pas sans savoir que, après deux ans de recul plus ou moins volontaire, Pierrot cherchait à reprendre du service.
A l'évidence, son éloignement des aires de jeu, qu'il fréquente depuis plus de quarante ans, lui pesait de plus en plus.
Et comme il n'est pas homme à se laisser rebuter par les difficultés, l'ancien international du Toulouse FC de M. Puntis s'est laissé tenter par ce qu'il y a sans doute de plus ardu sur le sol hexagonal : la direction technique de l'Olympique de Marseille, sorte de Naples et de Barcelone -ses cousins méditerranéens- au petit pied.
Et d'ailleurs, "Cahu" , qui voit toujours juste, l'a bien dit :
"Il y a, semble-t-il, pas mal de travail sur la planche."