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ACCUEIL | 1962/1963 |
Les Marseillais ont fait mieux que de tenir tête aux Monégasques. Ils firent le jeu pendant la première mi-temps et manifestèrent une volonté telle qu'ils auraient pu mener à la pause ; l'équipe phocéenne opéra alors de façon alerte, adroite et fort incisive. Pourtant le score était égal au repos (1-1). les visiteurs faiblirent ensuite et ne purent résister en fin de compte aux coups d'accélérateur des Monégasques manifestement supérieurs sur le plan de la technique. Moreira et Moulon firent un match remarquable en défense et retinrent longtemps l'échéance car Douis et Théo, comme d'habitude, offrirent un grand nombre d'occasions à Djibrill et Cossou. Dogliani égalisa et montra ses énormes qualités techniques, étant un des râres marseillais à se mettre au niveau technique des monégasques. |
Monaco bat l'OM 2 à 1 0 Louis 2 devant 3368 Spectateurs Buts: COSSOU (20'), THEO (72') DOGLIANI (21') OM MOREIRA, UGOLINI, MOULON, PALPACUER, TELLECHEA, BRUNETON, SANSONNETTI, STOPYRA, ROY, DOGLIANI, AYGOUI Monaco HERNANDEZ, FORCHERIO, ARTELESA, THOMAS, HIDALGO, BIANCHERI, DJIBIRILL, DOUIS, COSSOU, THEO, CARLIER |
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L'AS Monaco allait devenir Champion de France et gagner la Coupe de France
contre Lyon cette année-là avec cette remarquable équipe entrainée de main
de maitre par Lucien Leducq. Avant l'apparition de Théo, l'équipe inscrit son nom sur le socle de la Coupe de France en 1960, grâce à un jeu d'ensemble estimable, à l'activité d'Hidalgo (encore inter) et aux progrès de Roy et Hess. Le formidable meneur de jeu dont la technique a déjà émerveillé tous les publics de France sous les maillots de Lens et de Rennes stabilise pleinement le jeu des principautaires. Sa clairvoyance assure stabilité au club monégasque. La liaison attaque-défense s'articule enfin et la continuité des résultats conduit à un titre mérité de champion de France (1961). |
Douis arrive à l'intersaison, ainsi que l'espoir troyen Artelesa, que Reims convoitait. Mais le renfort qu'est suspectible d'apporter le subtil Yvon n'apparaît pas immédiatement à l'évidence et surtout pas au maigre public du stade Louis-II, hypnotisé par les quarante millions légers qu'a coûté l'ex-Havrais. L'élimination au premier tour de la Coupe d'Europe des clubs par les Ecossais de Glasgow Rangers (double 2-3), une blessure lors du match retour, les sifflets intempestifs empêchent Douis d'atteindre son rendement maximum, et le duo avec Théo de faire florès avant les deniers mois du championnat. Le club termine sixième, à cinq points de Reims, et on n'aura garde de négliger que la pléthore de joueurs et le caniculaire Tournoi de New York, disputé à l'intersaison, ne sont pas pour rien dans cette contre-performance qui n'empêche nullement la pratique d'un jeu d'excellent. |
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Cette saison, Monaco s'est révélé complètement. Après un départ modeste,
il s'est mis à accumuler les prestations de choix et les résultats favorables.
La raison de cet épanouissemnt qui vaut au team de Leduc de conserver toutes ses chances pour la coupe et le championnat tient en peu de mots : à tous les échelons de l'équipe, la passe et la déviation ne sont pas tenues pour une corvée nécessaire, mais au contraire, pour un puissant facteur de progrès et de réussite, et de joie de jouer. Quels sont les agents les plus influents de cette circulation du ballon ? Evidemment, les hommes de milieu : Biancheri, Hidalgo, Théo, Douis. Mais tous les autres tiennent leur rôle dans cette pièce où l'art est de ne pas jouer la comédie. |