OM Olympique de Marseille

Débuts de saison 57/58 de l'OM

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Marseille compte beaucoup sur l'espoir Jean-Louis Léonetti
L'O.M. va entamer la saison 57-58 avec le même effectif... ou à peu près que la saison dernière.
Pas d'acquisitions spectaculaires, prêts du jeune Durand au Stade, de Ducasse à Alès, transfert de Tivoli à Strasbourg, trois réservistes qui, hormis Durand ont rarement opéré en matches officiel.
Ce n'est pas tout à fait ce qu'espéraient les sportifs marseillais.
La désignation comme responsable numéro 1 de la Section professionnelle, puis son élection par l'assemblée générale au Comité Directeur de M. Zaraya dont le premier souci avait été de renforcer l'équipe par l'acquisition de Curyl et de Jensen, avait suscité un grand espoir.
Monsieur Zaraya ne se gênait pas pour déclarer :
" Il nous manque un grand inter, pour avoir une grande équipe !"
Il avait été question un moment de Piantoni, puis d'un échange Marcel-Glovacki, enfin de Célestin Oliver.
A quoi faut-il attribuer ce changement de politique ?
Monsieur Zaraya s'est expliqué lui-même, et a donné les raisons suivantes :
1° :Les joueurs se sont adoptés, ils forment bloc et jouent pour gagner ;
2° :Les prix demandés sont prohibitifs et puis il n'est nullement prouvé qu'en payant un joueur 20 millions nous renforcions l'équipe.
3° :Nous n'avons pas le droit de ne pas donner leurs chances à nos jeunes espoirs.
Ce raisonnement découle tout naturellement des faits. La réussite de Saint-Etienne avec ses jeunes, la victoire de l'O.M. en Coupe Drago qui a vu l'éclosion de Léonetti , les résultats obtenu par l'O.M. contre des formations étrangères ont quelque peu modifié aux yeux de Monsieur Zaraya les données du problème.
Pour la première fois depuis fort longtemps, le renouvellement des contrats n'a donc donné lieu à aucune discussion. Bien avant l'ouverture de la saison, avant même leur départ pour leur tournée en Roumanie, au début du mois de juin, Palluch qui était libre de tout engagement, n'a pas hésité à quitter ses Ardennes, pour être présent au premier entraînement et se remettre aussitôt à la disposition de son club.
Bien mieux, Palluch va liquider ses affaires dans le Nord, pour venir s'installer, avec sa famille, à Marseille.
Tout cela n'a été possible que grâce au climat de mutuelle confiance qui règne entre les joueurs et le responsable n°1 de la section professionnelle.
Ce conservatisme ne rencontre pas que des approbateurs à Marseille où l'on se plaint de toujours voir les mêmes joueurs, alors qu'on souhaiterait du nouveau.
"L'équipe aura un an de plus, ce qui n'est pas fait pour lui donner plus de mobilité", entend-on répéter.
Jean Robin de son côté n'est pas fâché de cette continuité : "L'équipe n'en aura que plus d'homogénéité et cela est appréciable", nous a-t-il déclaré."