OM Olympique de Marseille

Coupe de France1954, l'OM bat Sedan 2 à 1 en demi-finale

Accueil Sommaire
25 Avril 1954 Stade de Colombes
OM Sedan 2 à 1 ( 0 - 1)


Arbitre  Mr Devillers 34359 spectateurs

Buts Célestin. Oliver (8e); Palluch (68e) Andersson (90eme)

OM Angel - Gransart, Johansson, Salem - Rossi, Mesas - Palluch, Ben Barek, Anderson, Scotti, Mercurio Entraîneur Roessler
Sedan Roszak, Carpentier, Eloy, Bochard, Pascal, Serek, Fulgenzy, Cél. Oliver, Breny, Ch. Oliver, Cuenca Entraîneur Dugauguez
L'OM s'est imposé contre Sedan à la 90eme minute par l'inévitable Gunnar Andersson.
L'OM rencontrera Nice en Finale
Battus par deux buts à un après avoir mené durant les trois quarts de la partie, les joueurs de Sedan peuvent incriminer le sort avec raison.
Après quelques instants d'hésitation, sans doute dus à l'émotion de disputer une demi-finale de Coupe de France, les joueurs ardennais redevinrent eux-mêmes.
Beaucoup plus rapides que les Phocéens, plus prompts au démarrage, plus frais, plus enthousiastes, les Sedanais, sans cesse en mouvement, interceptaient les passes et les dégagements adverses et ils attaquaient à toute vitesse une défense fort éloignée de donner touteconfiance.

Tant et si bien que même jouant contre le vent les footballeurs de deuxième division contrôlaient les opérations, malgré les efforts de Johansson, Ben Barek et Scotti, seuls Marseillais, à ne pas disparaître dans la tourmente soulevée par la foi, le dévouement et la folle générosité des équipiers d'Eloy.
Cependant, un seul but fut marqué pendant la longue période de domination sedanaise, sur un coup franc à dix-huit mètres, pour faute banale d'un joueur marseillais.
C'était peu, trop peu, et l'on se prit à craindre qu'en seconde mi-temps les Ardennais paient leurs efforts de la première partie du match. il n'en fut rien.
Dès la reprise, et cette fois aidés par le vent, les Sedanais dominèrent encore plus qu'avant le repos.
Ce fut sans doute une erreur. Car entraînés par leur désir de vaincre, et aussi par le fait qu'ils ne rencontraient pas la résistance attendue, ils relâchèrent sensiblement leur attention en défense.
Ce fut la cause de l'égalisation de la marque sur une contre-attaque de la droite marseillaise.
Tout n'était pas perdu pour Sedan, qui manqua une demi-douzaine d'occasions de marquer contre deux ou trois essais seulement à Marseille.
Mais la fée de la Coupe n'était pas décidée dimanche à sourire au onze cependant si méritant de seconde division : à quelques secondes de la fin, un long coup de pied de dégagement marseillais fut reçu par Palluch, qui déborda Bochard, lequel voulut passer à son portier Roszak et ne frappa pas assez fort le ballon que Palluch put passer à Andersson lequel n'eut aucune peine à donner la victoire à son camp !
Les Sedanais s'arrachaient les cheveux. Le jeu en tant que qualité technique et tactique ne fut pas transcendant, surtout si l'on considère qu'il s'agissait d'une partie de demi-finale de la Coupe de France.
Le spectacle, nous l'avons laissé entendre, valut plus par l'ardeur des joueurs que par le déroulement d'actions savantes liées et bien organisées. Certains hommes cependant sont à citer pour avoir fourni une bonne performance pour Sedan : Cuenca, le meilleur avant sur le terrain avec Ben Barek ; Eloy, demi centre sûr, solide et intraitable et l'ailier droit Fulgenzy, rapide, adroit, mais un peu léger.
Pour Marseille : Ben Barek, toujours exceptionnel artiste du football, Scotti remaquable technicien mais un peu lent, et Johansson, qui brida le nouveau sélectionné Breny .
Andersson n'est pas en forme. Mais il a marqué le but de la victoire. Johansson, Scotti et Ben Barek mirent de l'ordre dans la maison Olympienne et l'OM reprit petit à petit le cours du jeu.