OM Olympique de Marseille

L'OM bat Rennes 3 à 1

Accueil Saison 1949/1950
L'OM bat Rennes 3 à 1 devant 11639 Spectateurs
Buts: MERCURIO (9'), DARD (27' et 62')
HAUVESPRE (50')

OM LIBERATI, RODRIGUEZ, HADDAD, SALEM, ROSSI, PUJALTE, WAGNER, MERCURIO, NAGY, NOCENTINI, DARD
RENNES ROUXEL, HENNQUIN, GUERIN, MANSAT, BATTISTELLA, MINCI, RABSTEJNEK, GRUMELLON, LACHEZE, COUSIN, HAUVESPRE
Alors que nous pénétrions dans le stade municipal de Marseille, M. Charles Semeriva ancien dirigeant de l'O.M. nous dit :
"On cherche un tas de raisons à la mauvaise tenue actuelle du club. Eh bien ! faites seulement une petite comparaison et vous n'irez pas plus loin dans vos recherches.
Essayez de vous rappeler l'attaque de 1939.
Vous y êtes : Kohut, Heiss, Aznar, Ben Barek, Zermani, avec Eisenhoffer à la rescousse, tandis qu'aujourd'hui, on nous annonce Dard, Mercurio, Nocentini, Wagner et Nagy, c'est quelqu'un Dard, c'est encore quelque chose, mais les autres !..."
Les autres, ce sont précisément ceux que nous cherchions dimanche sur la pelouse marseillaise.
L'O.M. à n'en pas douter n'avait pas de triplette centrale. On ne fait pas du grand football avec des apprentis footballeurs.
Le professionalisme a des obligations auxquelles ne peuvent répondre des jeunes aussi peu formés que le sont Mercurio, Nocentini, Wagner..
Passe encore qu'on les utilise ; Mercurio ou bien Nocentini ou bien Wagner, mais les trois ensemble ça ne colle plus.
La balle qu'a passée Nagy, comme sur un plateau, était amolie ou freinée, retardée ou perdue. Et si Dard a marqué deux buts, c'est parce qu'il a compris comment on utilisait une balle perdue. Ne s'est-il pas trouvé chaque fois en position de guet derrière ses jeunes partenaires.
Voilà pourquoi on ne peut attendre des miracles d'une équipe qui est, à n'en pas douter incomplète. Il n'était plus question dimanche de la présence ou de l'absence d'un président, des pouvoirs entiers ou partiels d'un entraîneur, mais de la capacité d'une équipe. Et cette équipe était réduite à une défense : un demi, Pujalte, et deux avants Nagy et Dard.
Un homme a joué un grand rôle dans ce match Marseille-Rennes (3-1), c'est Henri Guérin. Ce dernier a non seulement mis Nocentini puis Wagner dans sa poche mais il a su diriger les mouvements d'avance et de repli de ses coéquipiers. Guérin est un grand capitaine qui manoeuvre très judicieusement, c'est un cerveau, une force.