OM Olympique de Marseille

Monaco OM

Monaco bat l'OM 2 à 1 0 Louis 2 devant 17315 Spectateurs
Buts:
MAICON (24e) , ADEBAYOR(43e) , BERNARDI (55e csc)
OM BARTHEZ, DEHU, (N'DIAYE), BEYE, MEITE, NAKATA, OLEMBE, COSTA, PEDRETTI, LUYINDULA , BATTLES, NASRI
Monaco ROMA, MAICON, GIVET, MODESTO, EVRA, BERNARDI, ZIKOS, KALLON, PLASIL, ADEBAYOR, CHEVANTON )
Le suspense sera insoutenable jusqu'à la fin de la saison. Pas pour le titre de champion, promis à l'OL à moins d'une improbable conjonction de sortilèges maléfiques sur le leader. Mais le suspense sera entier pour connaître l'identité du dauphin, directement qualifié en Ligue des champions.
Ce matin, l'OM est toujours le mieux placé pour conserver sa deuxième place actuelle, mais sa défaite permet à Monaco de revenir sur ses talons, à un seul point. Lille, 4e, suit aussi de très près après son nul à Saint-Etienne (0-0), et ce regroupement en tête est le fait notable de la soirée.
Monaco a prouvé hier qu'il fallait encore compter avec cette équipe inconstante, mais qui a gagné face à Marseille son premier match en L 1 depuis un mois et demi et six journées pénibles (cinq nuls et une défaite).
Volontaires, agressifs et enfin efficaces en première période gâce à une prestation collective aboutie, les Monégasques ont d'abord pris la mesure de Marseillais très effacés et trop timides.
Mais après le repos, l'OM est brutalement sorti de sa coquille en se réajustant tactiquement, et a vite réduit le score en faisant passer vingt minutes très délicates à l'ASM.
C'est au courage et à l'énergie que Monaco, fatigué par la répétition des matches mais irréprochable dans l'état d'esprit et la volonté, a arraché ce succès, s'offrant même le luxe de rater un penalty en fin de match par Nonda. Cette victoire va faire beaucoup de bien aux Monégasques, au moins autant aux plans moral que comptable.
Quant aux Marseillais, pénalisés par de nombreuses absences en attaque (Marlet, Bamogo, Koke), ils regretteront sans doute leur passivité initiale, et cette deuxième défaite consécutive à l'extérieur les fera sans doute méditer durant la mini-trêve internationale. Malgré l'arrivée du printemps, Didier Deschamps avait choisi de laisser Saviola hiberner sur le banc, Adebayor venant épauler Chevanton.
Les deux compères obligeaient d'entrée Déhu à intervenir (1e) et Monaco réussissait un début de match intéressant, en pressant haut.
Sous pression, l'OM jouait très bas, et Déhu était contraint de laisser sa place sur blessure à N'Diaye (21e), Beye glissant dans l'axe. Côté droit, Plasil frappait ensuite un coup franc involontairement prolongé par Pedretti dans la surface, et repris victorieusement par Maicon de la tête (1-0, 24e). Le Brésilien venait de concrétiser une nette mainmise monégasque, quelques instants après une tête non cadrée de Kallon (22e).
Sur un ballon gratté par Zikos, Bernardi lançait Adeboyor par-dessus une charnière marseillaise bien statique.
D'un enchaînement controle-frappe, le Togolais trompait Barthez de près (2-0, 43e). Et juste avant la pause, le gardien des Bleus était même tout heureux de voir sa barre renvoyer une tête de Chevanton après un centre de Kallon (45e + 1).
A la reprise, Troussier choisissait de passer en 4-4-2 en lançant Barry à côté de Luyindula, Nasri glissant à gauche. L'effet fut aussi spectaculaire qu'immédiat.
L'OM allait être payé de ses efforts. De la tête, Meïté coupait ensuite au premier poteau un corner de Pedretti et Bernardi ne pouvait que détourner le ballon dans son but (2-1,55e). Le suspense était brutalement revenu, et le rythme devenait particulièrement intense. Luyindula plaçait une frappe au-dessus (61e), avant que Roma ne repouse une tentative de Battles (65e). Recroquevillée sur son mince avantage, l'ASM allait récolter un penalty incontestable en contre. Pedretti accrochait en effet P. Farnerud dans la surface mais Barthez repoussait d'une belle horizontale la frappe assez molle de Nonda (87e), offrant un ultime espoir à l'OM. Dans la souffrance, Monaco tint bon, récoltant un succès d'une importance capitale.