OM Olympique de Marseille

Bordeaux OM

Mai 2005 Bordeaux et l'OM 3 à 3 (1 2) devant 32712 Spectateurs
Arbitre
Mr Poulat
Buts:
LASLANDES (17e) LUYINDULA(22e, 90e SP) FIORESE (27) MERIEM (65e SP) FRANCIA (86e)
OM GAVANON, FERREIRA , DEHU,BEYE, TAIWO, BATTLES , PEDRETTI, CHEYROU, FIORESE, LUYINDULA, MARLET PUIS N'DIAYE KOKE, BAMOGO
BORDEAUX
RAME, JURIETTI, PLANUS, KAPSIS, MARANGE, FAUBERT, RIO MAVUBA, RIERA, LASLANDES, MERIEM, DARCHEVILLE PUIS CHAMAKH, FRANCIA
Les Marseillais craignaient l'attitude des Parisiens dans leur duel à distance avec Rennes. L'OM, qui menait (2-1) à la mi-temps n'a pas su tenir la distance et contenir des Bordelais régénérés par l'entrée de Chamakh en seconde période. Des Girondins qui ont, eux, atteint leur objectif qui était de ne pas descendre. A la fin de la rencontre, les réactions des deux entraîneurs étaient évidemment contrastées. Pour Philippe Troussier, il était question de "grosse déception pour le club et les supporters. A la mi-temps nous étions dans une bonne position en menant au score. Bordeaux était fébrile mais nous n'avons pas su en profiter."
Ericé Bédouet, après avoir dédié la victoire à Michel Pavon (malade) expliquait : "Bordeaux est un grand club, mais avec un effectif qui manque d'expérience.
Cette saison sera essentielle dans celle de nos jeunes joueurs. Nous savions que nous devrions nous battre jusqu'au bout pour nous en sortir . Les joueurs ont répondu présent dans cette épreuve c'est une grande satisfaction."
Le match nul entre deux équipes dont la dernière victoire remontait au 12 mars (2-0 pour Bordeaux contre Saint-Etienne, 2-1 pour Marseille contre Lens) ne pouvait pas être une surprise. Surtout pour les Girondins qui ont enregistré leur vingtième nul de la saison, un record en L 1. Un nul décidé à la 93e minute de jeu, symbole d'une renctonre débridée. Les Marseillais ont marqué trois buts à Bordeaux pour la première fois depuis 1962-1963, mais pour rien en ce qui concerne la chasse à la qualification directe en Coupe de l'UEFA : bien qu'à égalité avec Marseille, après sa défaite à Paris (55 points), Rennes devance en effet l'OM à la différence de buts en conserve donc sa quatrième place.
Dans cette rencontre couperet, la pression allait s'installer peu à peu sur les épaules des girondins. Marseille jouait haut, en récupérant tôt les ballons, et la défense bordelaise allait démontrer qu'elle n'était pas en mesure de subir le poids de la rencontre. Mais son homologue marseillaise ne donnait pas non plus toutes les garanties, en particulier côté droit. Ferreira n'était, en effet, pas là pour s'opposer à une montée de Riera qui, après s'être débarrassé de Beye, centrait pour Laslandes, lequel devançait Déhu pour couper la trajectoire et marquer de la tête (1-0, 17e).
Mais les errements des Girondins dans le secteur défensif n'allaient pas faire durer cette avance plus de cinq minutes; Sur une remise en jeu, Fiorèse, dos au but, pressait Marange qui déviait involontairement pour Luyindula, lequel marquait d'un tir croisé (1-1, 22e).
Marseille insistait là où cela faisait mal, sur le flanc droit de la défense bordelaise. Taiwo effectuait un centre, rendu excellent par la passivité adverse, qui laissait le temps à Fiorèse d'armer une reprise avec rebond qui trompait Ramé '1-2, 27e). A ce moment-là, Marseille était européen, puisque Rennes ne gagnait pas. Et jusqu'à la mi-temps, Bordeaux affichait son vague à l'âme, Marseille faisant tourner le ballon, sans insister pour creuser l'écart, ce dont il aurait dû se garder.
Car la seconde période allait être bordelaise. Essentiellement grâce à l'entrée de Chamakh (pour Darcheville, 52e), lequel manquait de peu de marquer, une minute après son entrée sur la pelouse, sur une reprise de la tête, à la suite d'un coup franc de Riera (53e). Un peu plus tôt, Marseille avait raté sa seule occasion (dans le jeu) de la seconde période, sur un cinq contre trois (50e). L'apparition de Chamakh résolvait l'essentiel des problèmes bordelais.
Bordeaux revenait au score sur une action symbole : longue passe de Meriem en direction de Chamakh, parti à la limite du hors-jeu et accroché involontairement dans la surface par Beye. Penalty, transformé avec autorité par Meriem (2-2, 65e). Marseille n'était plus européen. Il l'était encore moins lorsque Chamakh poursuivait son oeuvre de démolition avec un débordement et une passe en retrait exquise pour Francia dont la reprise de vingt mètres trompait Gavanon (3-2, 86e).
Depuis la reprise, Marseille avait diparu offensivement, à part sur un bon coup franc de Déhu sorti très joliment par Ramé (85e). L'OM finissait tout de même par marquer dans le temps additionnel, sur un penalty accordé pour une faute de Planus sur Koke et transformé par Luyindula (3-3, 90 + 3).
Mais pour Marseille, cette égalisation éait insuffisante dans la quête pour l'Europe. En revanche, le Parc Lescure était en joie. Bordeaux s'était sauvé, à l'issue d'une fin de saison haletante.
Cette merveilleuse "petit phrase de jeu" allait coûter la victoire à l'équipe de Bordeaux, et de décevoir ainsi un peu l'entraîneur girondin Bakirim, qui espérait bien voir gagner son équipe.
Mais les Marseillais sont décidément de terribles lutteurs.

Quel dommage que Bordeaux, comme Marseille d'ailleurs, ait laissé filer Saint-Etienne, car maintenant ces deux équipes sont solidement charpentées pour singulièrement animer ce championnat.
Et l'on se frotte les mains de plaisir en pensant à ce qu'elles pourront peut-être réaliser en Coupe de France.