OM Olympique de Marseille

L'arrivée à Marseille de Larbi Ben Barek

Lorsqu'il arriva à Marseille en 1938, Larbi semblait vraiment venir d'un autre monde tant son football était parfait. Son adresse, ses jongleries, son dribble, son toucher de balle en faisaient un véritable phénomène.
Ses débuts furent d'ailleurs extraordinaires.
Imaginez qu'à la première minute de son premier mach officiel, il donna à Kohut une balle si lumineuse qu'elle offrait à l'OM l'avantage d'un but. Face au Racing !
L'équipe parisienne -qui allait succéder à l'OM au palmarès de la Coupe- venait d'accomplir un effort de recrutement sans précédent en s'assurant les services de Maurice Dupuis, Fred Aston, Oscar Heisserer et Mario Zatelli, en plus de Jean Bastien et d'Abdelkader Ben Bouali, malheureusement suspendus. Or, pour ce coup d'envoi de la saison le 4 septembre au Stade Vélodrome, elle encaissait un cinglant 5-2, Willie Heiss et Larbi Ben Barek ayant marqué deux buts chacun !
Déroute que les Racingmen n'avaient peut-être pas oubliée lorsque, neuf mois plus tard, ils furent appelés à arbitrer le Championnat.
Le 29 mai en effet, à l'amorce de la trentième et dernière journée l'OM et le FC Sète se retrouvaient en tête dans une égalité presque parfaite : même nombre de points, de victoires et de défaites. Un seul petit but les séparait au goal-average. Le titre allait donc se jouer en quatre-vingt-dix minutes.
Or, le Racing, vainqueur quinze jours plus tôt de la Coupe, fut pulvérisé 5-0 à Sète, ce qui ôtait toute chance à l'OM, lequel, de toute façon et comment n'avoir point de regrets s'en était allé perdre à Strasbourg (0-1)...
Reparti durant la guerre au Maroc, où il retrouva le maillot de sa chère US Marocaine, Ben Barek qui appartenait toujours à l'OM fut transféré au Stade Français en 1945 pour 750000 francs.

C'est lui qui élimina l'OM en quarts de finale de la Coupe de France, offrant trois buts à ses coéquipiers (3-1)...






à suivre dans La Grande Histoire de l'OM d'Alain Pécheral
Pierre Robin, revenu aux affaires en Novembre 1953, le fera revenir à Marseille huit ans après.
Une véritable gageure, menée à bien pourtant:
à 40 ans, Ben Barek disputa la finale de la Coupe de France 1954 contre Nice (1-2)...