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En 1960, Football Magazine interrogeait les Ailiers Gauche Français de
plusieurs époques. Voilà ce que disais Jean Vincent "Si Vaast a connu une heureuse période avec le R.C. Paris, celle où l'ailier s'est montré partout, j'ai personnellement traversé (et je continue à le faire) une période d'évolution sur le plan collectif. L'ailier de mes débuts (1948-50) était un homme fait pour marquer des buts. Il a commencé ensuite à subir l'influence de l'inter de pointe. Et en fait il est aujourd'hui un homme du milieu de terrain. Ernest Vaast a dit que le comportement de l'ailier dépendait intimement de celui de l'inter. C'est bien vrai ! Regardez ma carrière... " |
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"A Auchel comme amateur, j'étais un vériable ailier, toujours à l'avant-garde,
toujours lancé par son partenaire le plus proche débordant et tirant au
but. A Lille je suis devenu ensuite inter de pointe, presque ailier, un
homme de contre-attaque rapide et profonde. A Reims, devenu ailier, j'ai
dû me plier au jeu de mes inters... tous inters de pointe (Bliard, Fontaine,
Piantoni). Je me suis donc astreint à un très gros travail au milieu du
terrain et en défense. Un peu contre ma nature, car si j'aime avoir la
balle et me dépenser sans compter, je me suis tojours considéré comme un
ailier fait pour provoquer la décision, grâce à ma vitesse, mon dribble
et mon sens du but. " |
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Albert Batteux juge Jean Vincent en 1959 "S'il en est un qui est heureux de vivre, et qui le fait voir, c'est bien Jean Vincent. Qu'il soit légèrement amusé par quelque chose somme toute d'assez banal, et son sourire laisse découvrir toutes les magnifiques dents que la nature lui a données. Mais s'il est réellement heureux, si l'histoire qu'on lui raconte est vraiment désopilante, cela est alors irrésistible : ses oreilles se reculent pour faire de la place au rire le plus éclatant, le plus large et le plus ouvert qui se puisse concevoir. Je ne sais même pas si ce rire qui lui fend le visage en deux ne commence pas avant la fin de l'histoire, tellement il est heureux du plaisir qu'il va prendre." |
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"Ce plaisir de vire qui se lit sur son visage se retrouve dans son
activité professionnelle. A l'entraînement ou en match, sa générosité dans
l'effort est remarquable. Servi par des dons physiques que je ne luis soupçonnais
pas quand il était à Lille, il semble éprouver une joie immense à courir
à la poursuite de l'advesaire et de la balle, et sa joie se décuple quand
il peut battre l'un et conquérir l'autre. On lui reproche parfois de donner
trop de balles à l'adversaire : n'est-ce-pas pour avoir le plaisir de les
lui reprendre ?" |
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"Quand il vint de Lille, et bien que l'ayant vu opérer plusieurs fois, je ne m'attendais pas le voir tel que je l'ai découvet. Je pensais qu'il allait nous apporter des bienfaits de sa classe indiscutable, mais je craignais que ses effets bénéfiques ne fussent dispersés sinon éloignés. Je ne sais pour quelle raison, je voyais Vincent comme un joueur intermittent et assez fragile. Au contraire, et si je fus parfois déçu par la mauvaise terminaison de certaines de ses actions, il s'est montré depuis son arrivée d'une activité, d'une résistance et d'un esprit d'abnégation magnifiques. Il était peut-être un peu moins virtuose que je ne le pensais, mais le personnage sous lequel il se révélait me séduisait bien davantage. " |
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"Et puis, de toutes façons, même s'il rate des centre relativement
faciles, je n'aime pas le contrarier par des critiques trops sévères. Le spectacle de son rire est vraiment trop agréable, trop communicitif et trop réconfortant pour que l'on puisse s'en priver, ne fût-ce que quelques instants. "
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