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            17 Août 1967 Stade Vélodrome , OM bat Nantes 1 à 0 (0 - 0) 
            Arbitre Mr Uhlen 24891 Spectateurs 
             
            BUT BONNEL (83') 
             
            OM ESCALE, TASSONE, ARTELESA, ZVUNKA, NOVI, HODOUL, BONNEL, INVERNIZZI,
            JOSEPH, DESTRUMELLE, ROBUSCHI (GUENICHE 87') Entraineur DOMERGUE 
            NANTES EON, ESTEVE, SEKERES, BUDZINSKI, DE MICHELE, ROBIN, SUAUDEAU, GEORGIN,
            GONDET, MICHEL, BARRET, Entraineur ARRIBAS 
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            A entendre les Marseillais, cet O.M. Nantes de la première heure n'arborait
            que de fâcheux signes.  
            C'était d'autant plus affligeant à leurs yeux qu'il s'agissait là d'une
            des affiches les plus goûtées de la saison :  
            " C'est tout de même malheureux", soupiraient les supporters,
            "notre équipe est à court de préparation, car les fortes chaleurs
            de l'été lui ont interdit un entraînement rationnel, et la voilà appelée
            d'emblée à se mesurer à Nantes, formation plus complète, et de surcroît
            mieux rodée par sa récente tournée en Allemagne.  | 
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            Comment notre OM, auquel se posent également des problèmes d'amalgame inhérents
            à l'important recrutement de l'inter-saison, pourrait-il faire face à une
            telle situation ? | 
           
          
            Et puis, ne l'oublions pas, Marseille s'est à moitié vidée de ses habitants,
            si bien que le fiasco risque d'être total..." 
            Le fait est qu'en cette estivale soirée où allaient retentir les trois
            coups de la reprise officielle, tout paraissait militer en faveur des Nantais.
            Le bénéfice de cette rencontre, sorte de lever de rideau du nouveau championnat,
            ne semblait pas pouvoir leur échapper. Mais ils avaient, eux aussi, leurs
            soucis : Simon et Blanchet, deux de leurs hommes de base, n'étaient pas
            là, et cela avait entraîné de multiples retouches au sein de leur formation.
             
            Dans les tribunes, cependant, on sentait déjà que le pessimisme des Marseillais
            n'était pas tellement justifié. | 
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            La preuve, près de 30.000 spectateurs, heureux de pouvoir revivre l'ambiance
            des grandes rencontres, ceinturaient le terrain du Stade-Vélodrome. 
            Venus des quatre coins du littoral méditerranée, les touristes en tenues
            légères étaient innombrables. On vit même flotter une banderole jaune,
            à l'enseigne nantaise, mais pas "Tremble Nantes, l'OM arrive" 
            Elle eût pourtant été de circonstance, cette fière pancarte qui date d'un
            certain jour de passion au Stade de l'Huveaune, car, depuis, son retour
            parmi l'élite, l'O.M. s'est payé le luxe de prendre cinq points sur six
            aux Nantais. | 
           
          
            Cinq qui, en comptant les trois de la saison écoulée -victoire à domicile,
            match nul (3-3) au Stade Marcel-Saupin , aprs avoir mené 3-1... - et en
            y ajoutant, bien sûr, les deux grappillés contre toute attente à l'occasion
            de l'avant-première de l'exercice 67-68..Comment cet O.M. invertébré a-t-il
            pu prendre le meilleur sur un Nantes que l'on ne croyait pas vulnérable
            ? 
            A la force du jarret, pourrait-on répondre, sous l'oeil de Louis Dugauguez,
            témoin fort intéressé de ce match. 
                  En vérité, on peut dire que les Marseillais l'ont emport en utilisant les
            seules armes qui pouvaient troubler leurs prestigieux adversaires : la
            puissance et la détermination, voire une certaine vicacité.  Nous nous garderons bien, en pareille conjoncture, de porter un quelconque jugment définitif -d'autant que de nombreuses insufficances, physiques et même tactiques, se firent jour mais toujours est-il que l'O.M. obtint gain de cause en faisant appel aux vertus athlétiques et morales qui font sa force.  
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            C'est dire que le match fut très engagé, surtout dans la seconde partie
            de la première mi-temps, où Nantes fut franchement bousculé et qu'il fit
            oublier ses imperfections par son caractère de haute tension. 
            Gondet se montra dangereux mais ses tirs ne purent tromper Escale, fort
            vigilant. 
                  Cela ne dura certes pas jusqu'au bout et on le comprit aisément, à pareille
            époque. Les acteurs ne pouvaient soutenir trop longtemps un tel rythme. Curieusement, toutefois, c'est au moment où tout semblait joué que Marseille, par la tête de son nouveau stratège Joseph Bonnel porta le coup décisif (83e). | 
           
          
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                  Ainsi Nantes -qui avait pourtant eu le mérite de ne point s'en laisser
            conter sur le plan de la volonté et la vigueur physique- laissa-t-il échapper
            le point d'un match nul qui eût été plus logique, compte tenu de sa plus
            grande maîtrise (en particulier celle de son jeune Henri Michel, avant
            centre d'occasion, qui s'était élevé au-dessus du lot). 
                   Voilà en tout cas un succès imprévu qui fait bien les affaires de l'O.M.,
            une victoire sur Nantes et un grand nombre de spectateurs pour commencer
            la saison : c'est plus qu'on n'en espérait pour entamer l'année nouvelle
            sous d'heureux auspices. 
             
            On retiendra qu'à partir de la saison 1967/68, le douzième homme fit son
            apparition et Gueniche remplaça Robuschi à la 87eme minute. | 
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