OM Olympique de Marseille

OM saison 1976-1977

Première Division 12eme, 36 points
48 Buts Pour 63 Buts Contre

Président : Monsieur Méric puis (mars 1977) Monsieur d'Agostino

Entraîneur : José Arribas puis (février 1977) Jules Zvunka

Equipe-type Migeon - Baulier, V Zwunka, Trésor, Bracci- Nogues, Fernandez, Bereta - Zlataric , Yazalde (ou Alonso), Emon
Remplaçants: Albaladéjo, Bacconier, Charrier, Bouze, H.Florès, R.Gransart, J.M.Martinez, Truqui

Buteurs : Florès (11), Noguès et Zlataric (9), Emon (6), Yazalde (4), Alonso (3), Beretta et Bracci (2), Buigues et Trésor (1).
Trésor, Zwunka V, Bracci, Baulier, Migeon, Buigues, Zlataric, Yazalde, Nogues, Bereta, Fernandez
Résumé de la Saison Toutes les rencontres de l'OM saison 1976/1977 en détail
Sous la conduite de Jules Zvunka, rude et joyeux meneur d'hommes, l'OM qui après sa période brésilienne, vivait à l'heure argentine avec Yazalde et Noguès, enlevait la Coupe en 1976. Pour la 9e fois.


Grâce à Bereta et Trésor, mais aussi à Boubacar et Yazalde l'homme qui, en 1974 à Lisbonne, avait amélioré, avec 46 buts le record européen de Skoblar dans la course au Soulier d'Or.

Jean Fernandez, débutant de vingt et un ans vite devenu titulaire, abordait ainsi la carrière par son sommet.
Fernand Méric, fort de ce succès et de la seconde place acquise en Championnat la saison précédente, aurait dû s'estimer satisfait.

Mais, dans la plus pure tradition olympienne, son premier soin était d'enlever la responsabilité de l'équipe à Jules Zvunka qui venait pourtant de faire ses preuves durant ces deux saisons.
Il embauchait à prix d'or José Arribas, l'homme qui avait fait le F.C.

1ère

OM - LENS

2 - 2

20ème

OM - NANTES

1 - 1

2ème

NANTES - OM

3 - 0

21ème

ST ETIENNE - OM

4 - 0

3ème

OM - ST ETIENNE

1 - 0

22ème

OM - VALENCIENNES

1 - 1

4ème

VALENCIENNES - OM

3 - 1

23ème

METZ - OM

3 - 0

5ème

OM - METZ

3 - 1

24ème

OM - LAVAL

2 - 1

6ème

LAVAL - OM

2 - 1

25ème

OM - TROYES

2 - 0

7ème

TROYES - OM

0 - 0

26ème

BASTIA - OM

4 - 0

8ème

OM - BASTIA

4 - 1

27ème

OM - SOCHAUX

1 - 1

9ème

SOCHAUX - OM

1 - 2

28ème

LILLE - OM

2 - 0

10ème

OM - LILLE

3 - 2

29ème

OM - RENNES

3 - 2

11ème

RENNES - OM

2 - 1

30ème

PSG - OM

1 - 1

12ème

OM - PSG

2 - 1

31ème

OM - LYON

3 - 1

13ème

LYON - OM

2 - 1

32ème

NANCY - OM

2 - 0

14ème

OM - NANCY

2 - 4

33ème

OM - NIMES

1 - 0

15ème

NIMES - OM

2 - 3

34ème

ANGERS - OM

1 - 2

16ème

OM - ANGERS

2 - 1

35ème

OM - REIMS

0 - 1

17ème

REIMS - OM

1 - 0

36ème

NICE - OM

2 - 2

18ème

OM - NICE

0 - 1

37ème

OM - BORDEAUX

1 - 1

19ème

BORDEAUX - OM

5 - 0

38ème

LENS - OM

1 - 0

Nantes, et rejetait Zvunka dans un rôle d'adjoint afin qu'il puisse "parfaire ses connaissances".
Au Plan-D'Aups où José Arribas avait été présenté à la presse, il n'avait été question que de la nouvelle sérénité émanant du club, qui comme Saint-Étienne, serait désormais bâti sur du roc et insubmersible.

Pour illustrer ces propos, Félix Méric, fils du président, avait porté un toast à la fin du repas.
-Je souhaite que nous soyons éliminés au premier tour de la Coupe des Coupes, au premier tour de la Coupe de France et que nous terminions 10e du Championnat, avait-il dit.
Ce sera la preuve qu'avec Arribas rien de grave ne peut nous arriver.
Message bien reçu. Southampton, dernier de Ligue 2 anglaise explosait l'OM 4 à 0 en Coupe des vainqueurs de coupe et La Paillade de Nicollin, alors amateur, se chargeait de la partie Coupe de France..
En revanche, les prévisions concernant le Championnat se révélaient un peu optimistes : l'OM se classait 12e après avoir frôlé la descente

Quant à Arribas, il ne dépassait pas le cap de février et venait prendre place dans le douloureux martyrologe des entraîneurs olympiens.
Qu'était-il venu faire dans cette galère ? Il dut longtemps se le demander même si le procès qu'il intenta, et gagna lui valut de percevoir plus de 100 millions de centimes.
Entre Nantes, club sans histoires, et l'OM., le fossé était profond. En se passant la main sur le crâne, comme pour recoiffer une chevelure absente -le geste lui était familier - José Arribas eut plus d'une fois l'occasion de méditer là-dessus.

Toute sa connaissance du football ne lui servait à rien dans ce club sans arrière-boutique, qui vivait au rythme de pulsions plus ou moins frénétiques, au gré des saisons, au gré du pognon.
Lequel vint rapidement à manquer. L'épisode brésilien déjà avait coûté cher. Le transfert de Norberto Alonso, présenté comme le nouveau prodige argentin, allait achever de vider les caisses.
A son arrivée à la présidence, Fernand Méric avait trouvé un monstrueux redressement fiscal -800 millions- héritage de ses prédécesseurs.

Il avait balayé la menace d'une phrase, empruntée à Talleyrand "Tout ce qui est exagéré est insignifiant".
Mais la facture demeurait en suspens.
Alonso, trop jeune et mal acclimaté, était d'une faiblesse affligeante, lorsqu'il n'était pas blessé : il jouerait 17 matches sous le maillot blanc et marquerait 3 buts. Mais jamais Arribas n'oserait l'évincer, de peur d'encourir les foudres présidentielles.
Résultat l'OM. se noyait doucement à l'image de Yazalde, désormais sur la pente.
Et même le renouveau sportif enregistré après la mise à l'écart d'Arribas, remplacé par Zvunka ne pouvait résoudre l'impasse financière.
Fernand Méric, tel l'apprenti sorcier, avait causé sa perte en voulant innover.
Il s'en allait laissant le fauteuil présidentiel à Norbert d'Agostino, dont le premier soin était d'embaucher Skoblar qui évinçait Zvunka.
A Nantes, c'est l'ex-international rémois Jean Vincent qui a repris l'équipe, à la suite de José Arribas, parti à Marseille
Tout en s'appuyant sur les cadres Rio, Bargas et Henri Michel, Vincent a puisé sans hésiter dans le vivier du centre de formation dirigé par Jean-Claude Suaudeau.
Et les Tusseau, Sahnoun, Oscar Muller (fils de Ramon) Baronchelli, Amisse, Pécout, Van Straelen ou Rampillon se retrouvent titulaires.
Il faut cependant que jeunesse se passe !
Pendant deux mois, on ne voit que Nice.
Une équipe azuréenne qui prend onze points en six matches.
La venue de l'avant-centre yougoslave Bjekovic lui a donné un vrai buteur.
L'entraîneur Vlatko Makovic est également yougoslave.
Mais ce dernier ne va pas faire long feu, alors que le climat au sein du club de l'équipe s'est détérioré.
On ne peut pas devenir champion dans conditions.
Lyon a cru un moment en son étoile. Mais, finalement, seuls Lens et Bastia pourront demeurer dans le sillage de Nantais intouchables.
Le 1er juin 1977, c'est le couronnement, ou plutôt la passation de pouvoirs, au stade Marcel-Saupin. les Nantais ne font qu'une bouchée des Stéphanois(3-0, buts de Rio, Baronchelli et Sahnoun); ils étaient champions d'automne en décembre.
En cette fin de saison, après une série de douze matches sans défaite, ils terminent avec cinquante-huit points, cinq défaites seulement, 80 buts marqués et 40 buts encaissés
Mais il n'y aura pas encore de doublé pour le FC Nantes. Car, en demi-finale de Coupe de France les Nantais sont tombés sur un Saint-Étienne "européen" qui les a mangés tout crus au stade Geoffroy-Guichard (5-1 après prolongations) avant de gagner sa sixième Coupe de France, en finale contre Reims (2-1, but de Merchadier, comme en 1974).
Arribas n'a pu s'adapter à l'OM.
Dommage!!
Coupe de France
32ème de finale : La Paillade-OM 2-1
Buteur : Alonso (1)
Coupe des Coupes
16ème de finale : Southampton (Ang)-OM 4-0 puis (match retour) 1-2
Buteurs : Emon et Noguès (1)
EQUIPE TYPE
1976/77
4 3 3