1958 France Yougoslavie 2 - 3

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11 Juin Vaesteraas (Arosvallen). France - Yougoslavie : 2 - 3 (1 - 1)
Spectateurs : 12 217
Arbitre : M. Griffiths (Hollande)
Buts : Fontaine (4e, 85e), Petakovic (16e), Vaselinovic (63e, 87e)
France : Remetter - Kaelbel, Jonquet, Marche- Penverne, Lerond- Wisnieski, Fontaine, Kopa, Piantoni, Vincent.
Yougoslavie : Beara - Tomic, Zebec, Crnkovic - Krstic, Boskov - Petakovic, Veselinovic, Milutinovic, Sekularc, Rajkov.
On pouvait bien sûr prévoir que le deuxième match des tricolores serait beaucoup plus difficile qu le premier.
Devant eux se dressait en effet l'étenelle bête noire : l'équipe de Yougolavie.
Pourtant les débuts des Yougoslaves dans la compétition n'avaient pas été particulièrement brillants : match nul, 1 à 1, face à l'Ecosse. Les Britanniques, largement dominés, surtout en technique pure, tout au long de la première mi-temps, avaient égalisé au début de la seconde, pour tenir ce résultat nul au terme d'un sévère match de Coupe, au cours duquel les Yougoslaves s'étaient montrés égaux à eux-mêmes ;
une technique très pure, mais un manque d'efficacité notoire.
Mais tout de même, bien que le climat ait été à l'optimisme après les sept buts réussis face au Paraguay, les tricolores, en pénétrant le mercredi 11 juin sur la pelouse du stade de Vaesteras, ne pouvaient s'empêcher de penser à Florence 1949 et Lausanne 1954, deux villes, deux dates, où les Yougoslaves avaient fermé aux Français les portes de la Coupe du Monde.

Pour ce deuxième match, l'équipe de France est légèrement modifiée, Jean-Jacques Marcel blessé à l'épaule, doit s'abstenir. Roger Marche effectue sa rentrée au poste d'arrière- gauche, Lerond devenant demi-gauche.
Just Fontaine, malgré des jambes où sont encore visibles les coups reçus face au Paraguay, tient sa place.
Il la tient même fort bien puisqu'il marque deux nouveaux buts, portant sont total personnel à cinq.
Le premier dès le début du match sur un centre en retrait de Roger Piantoni, le second à 4 minutes de la fin de la rencontre sur une ouverture de l'arrière-droit, l'alsacien Raymond Kaelbe, en lobant adroitement le gardien yougoslave Beara.
A ce moment précis, les deux équipes sont à égalité, deux buts partout, et ce résultat justifie parfaitement la physionomie d'une partie dominée par les Français.
Tout heureux d'avoir obtenu ce match nul qui signifie presque l'accession aux quarts de finale, les tricolores au lieu de défendre ce résultat, se ruent à l'attaque. un contre, une hésitation de Lerond, et Veselinovic l'intérieur droit yougoslave donne à son équipe une victoire heureuse.
Décidément, il y aura toujours une équipe de Yougoslavie sur la route du onze de France !
En d'autre temps, ce résultat aurait produit sur l'équipe, les dirigeants et le supporters, l'effet d'une douche glaciale.
Certes, à l'issue du match, le camp français est désappointé mais nullement découragé,.
Grâce à Paul Nicolas qui va de l'un à l'autre, grâce aussi à l'entraîneur Albert Batteux, la confiance reste intacte. Pourtant au terme de ces deux premiers matches, force est de constater que si l'attaque française s'est montrée tout à fait remarquable en marquant 9 buts la défense, quant à elle, en a concédé six.
C'est à cela qu'il faudra remédier avant le troisième match, décisif celui-là, contre l'Ecosse qui, après le match nul du premier jour contre la Yougoslavie (1/1) vient de perdre (3/2) contre le Paraguay.

Pour obtenir la qualification aux quarts de finale, il faut absolument que la France batte l'Ecosse le dimanche 15 juin à Oerebro.
Dans les autres groupes, le Brésil est tenu en echec par l'Angleterre 0 à 0 et l'URSS a battu l'Autriche 2 à 0.

La Suède assure sa qualification en battant la Hongrie 2 à 1 tandis que Galles et Mexique font match nul 1 à 1.

Enfin, l'Allemagne est accrochée par la Tchecoslovaquie alors que l'Argentine bat l'Irlande 3 à 1.

Seule la Suède est assurée d'être qualifiée pour les 1/4 de Finale.