1982 France Koweit 4 - 1

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21 juin 1982 à Valladolid
FRANCE - KOWEIT : 4-1 (2-0)
30 000 spectateurs/Arbitre : M. Stupar (URSS).
Buts : Genghini (31e), Platini (43e), Six (48e), Bossis (89e) pour la France. Al - Buloushi (75e) pour le Koweit
FRANCE : Ettori - Trésor, Amoros, Janvion (C. Lopez, 60e), Bossis - Genghini, Platini (Girard, 81e), Giresse - Soler, Lacombe, Six.
KOWEIT : Al-Tarabulsi - Ma'Yoof, N. Mubarak, M. Mubarak, Al-Mubarak (Al-Shemmari, 78e), Al-Houti, Al-Buloushi, Ahmad (Marzouq, 46e), Al-Anbari, Sultan, Al-Dakheel.
Depuis sa création, la Coupe du Monde a connu plusieurs controverses, comme le but inscrit par Maradona face à l'Angleterre.
Mais celle qui aura le plus marqué l'histoire est probablement l'intervention du cheikh du Koweït, qui n'a pas hésité à descendre sur la pelouse pour faire annuler un but de l'équipe de France.
De toute son histoire, le Koweït n'a disputé qu'une Coupe du Monde, en 1982. Alors quand l'équipe entraînée par le Brésilien Carlos Alberto Parreira débarque en Espagne, elle arrive en terrain totalement inconnu.
Et elle a fort à faire, tombée dans un groupe relevé, avec l'Angleterre, la France, et la Tchécoslovaquie.
Elle entame le Mondial par un surprenant match nul 1-1 contre la République socialiste, avant d'être au cœur d'un scandale important, probablement celui qui aura le plus marqué l'histoire de la compétition.
Pour son deuxième match, le Koweït doit affronter la France, battue en ouverture par l'Angleterre 3-1.
Au pied du mur, les Bleus doivent absolument s'imposer. L'équipe dans laquelle figure Platini prend rapidement les devants, et mène 3-0 peu après la mi-temps, avec des réalisations de Genghini, Platini et Six.
A un quart d'heure de la fin, le Koweït se reprend et sauve l'honneur par l'intermédiaire d'Al Buloushi. Fou de joie, le cheikh, présent en tribune, fête sa praline avec une petite danse pittoresque.
Pourtant, Fahid Al-Ahmad Al-Sabah, qui n'est autre que le frère de l'émir du Koweït et président de la Fédération de football, va vite déchanter.
A la 78ème minute, Alain Giresse se présente seul face au gardien, et le trompe facilement.
La France mène alors 4-1...
Finalement, non. « Attendez, maintenant je descends », s'exclame le cheikh.
Juste avant que le Français n'aggrave le score, un coup de sifflet retentit dans le stade.
D'après Al-Sabah, celui-ci aurait déconcentré les défenseurs. Fou de rage, il descend sur le terrain, et s'en prend à l'arbitre soviétique, Miroslav Stupar.
Les joueurs refusent de reprendre le jeu. Sous pression et complètement dépassé par les événements, Stupar écoute le cheikh et décide d'annuler le but.
Ahurissant