OM Olympique de Marseille

Saison 1961-1962 Saint-Etienne Vainqueur

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Saint-Etienne sauve sa saison en remportant l'édition 1962 de la Coupe de France, après un parcours en championnat qui conduit le club à la relégation. Bien que privés d'entraîneur, les Stéphanois ne manquent pas la seconde occasion qui leur est offerte en trois ans d'inscrire leur nom au palmarès de l'épreuve.

Les Verts reçoivent ainsi des mains du Général de Gaulle la première de leurs six Coupes de France.
C'est à quelques jours de l'ouverture de la Coupe du monde organisée au Chili, pour laquelle la France n'a malheureusement pas réussi à décrocher son billet, que débute la finale de la 45ème édition de la Coupe de France.
Malgré tout, pas moins de 35.000 personnes sont venues assister, dans l'enceinte du vieux stade olympique de Colombes, au dernier acte de la compétition.
Saint-Etienne face à Nancy : tel est le point d'orgue d'une épreuve à laquelle ont pris part 1226 clubs et qui s'est vite révélée riche en surprises.
Dès les seizièmes de finale en effet, le Racing et Nîmes, ténors du championnat, ont été éliminés.
Pour sa part, Reims a quitté la Coupe de France au stade des quarts de finale, battu 1-0 par une solide équipe de Nancy.
Metz élimine le Stade avant de perdre en demi-finale contre Nancy.
L'OM d'Otto Gloria élimine Grenoble mais échoue contre Angers après un match à incidents et un penalty très discuté de Célestin Oliver.
Avant que M. Barberan ne donne le coup d'envoi de la finale, les Nancéiens, quatrièmes du championnat, sont donc logiquement favoris face à une équipe de Saint-Etienne, condamnée à la relégation.
Mais c'est oublier que les Verts ne comptent pas moins de sept internationaux dans leurs rangs (Abbes, Tylinski, Domingo, Herbin, Ferrier, Guillas et Faivre) et qu'ils n'ont concédé qu'un seul but depuis les trente-deuxièmes.
Enfin, leur attaque a été suffisamment performante pour infliger 3-0 aux Lensois, puis aux Biterrois, vainqueurs des "ardents Sedanais", tenants de la Coupe.
En demi finale, les verts éliminent Angers au Parc des Princes 1 but à 0.
Ce 13 mai, sur la pelouse du Stade de Colombes, la défense stéphanoise est une nouvelle fois intraitable.
Viaene très en verve tire sur le poteau, mais se blesse rapidement.
Les Nancéiens, handicapés par les blessures de Viaene et Adamczyk, restent prudents.
Longtemps indécise grâce aux prestations des gardiens Abbes (Saint-Etienne) et Ferrero (Nancy), la partie bascule à 4 minutes de la fin du temps réglementaire.
C'est une nouvelle fois Baulu (auteur de 7 des 12 buts stéphanois en Coupe), bien relayé par "Roby" Herbin, qui permet à Saint-Etienne d'emporter la victoire.
Le capitaine Marcel Domingo peut alors recevoir le trophée des mains du Général De Gaulle.
Les Verts réussissent à marquer l'histoire de la Coupe d'un nouveau record : avec un seul but encaissé en 6 matches, Saint-Etienne devient la meilleure défense de l'histoire de la Coupe de France.
Seizième de finale
REIMS ST-GERMAIN 3-0
MONACO BREST 4-0
NANCY LA VOULTE 2-1
SOCHAUX MONTRUEIL 2-0
GRENOBLE AULNOYE 3-1
BRIVE BORDEAUX 1-0
MARSEILLE BELFORT 0-0 3-1
TOULON BAYONNE 0-0 2-1
LENS CHATEAUROUX 8-0
STADE FRANÇAIS NIMES 2-2 2-0
ST-ETIENNE TOULOUSE 1-0
ANGERS MONTPELLIER 3-2
METZ ROUEN 1-0
SEDAN ROUBAIX 3-2
TROYES RC PARIS 2-0
BEZIERS LYON 1-0
Huitième de finale
NANCY BRIVE 2-1
MARSEILLE GRENOBLE 2-1
ANGERS TOULON 2-2 3-1
BEZIERS SEDAN 1-0
MONACO TROYES 3-0
METZ STADE FRANÇAIS 2-1
ST-ETIENNE LENS 3-0
REIMS SOCHAUX 1-0
Quart de finale
ST-ETIENNE BEZIERS 3-0
NANCY REIMS 1-0
METZ MONACO 1-0
ANGERS MARSEILLE 1-0
Demi-finale
ST-ETIENNE ANGERS 1-0
NANCY METZ 1-0
Finale le 13 Mai 1962 à Colombes (Yves du Manoir)
Saint-Etienne bat Nancy 1 à 0 (0-0)
Arbitre Mr Barberan 30654 Spectateurs
Buts Baulu (86eme)
Saint-Etienne - Abbes - Casado, R. Tylinski, Sbaiz - Herbin, Domingo - Baulu, Guillas, Liron, Ferrier, Oleksiak -
Nancy - Ferrero - Adamczyk, Collot, Amanieu - Gauthier, Brezniak - Viaene, Florindo, Muro, Chevalier, Chrétien -
Claude Abbes fut le gardien de l'équipe de France à la Coupe du Monde 1958.
a vécu trois années successives sous le sceau de la Coupe :
En 1960 il perd la finale, face à Monaco par un but que Roy lui marque à la 114e minute (il y avait eu prolongation).
En 1961, Abbes toujours avec Saint-Etienne est éliminé en quart par Bordeaux après trois matches.
Enfin en 1962, Saint-Etienne enlevait cette Coupe, battant Nancy, 1-0 grâce à un but de Jean-Claude Baulu, quatre minutes avant la fin.
Ce Baulu avait été le personnage de cette Coupe comme le précise Claude Abbes le gardien international :
"Nos expériences malheureuses des deux années précédentes nous avaient quelque peu traumatisés et c'est ainsi que le supporter numéro un de Saint-Etienne Jacques Didier en discussion amicale avec nous, s'écria à l'intention de Jean-Claude :
-Toi, tu devrais marquer un peu plus de buts, tiens, si un jour tu réussis à marquer trois buts dans un match
-Toi, tu devrais marquer un peu plus de buts, tiens, si un jour tu réussis à marquer trois buts dans un match je paie un "gueuleton" royal à toute l'équipe, et pas n'importe où, chez "Point".
- D'accord, alors, préparez-votre carnet de chèques, répliqua Baulu. En quart de finale, nous tombions sur Béziers, et sur le terrain de Marseille, nous avons gagné par 3-0 les trois buts étant marqués par Jean-Claude.
Bien mieux, en finale, ce fut encore Baulu qui sauva la mise en marquant l'unique but.
M. Didier tint parole, et en fin de saison, nous allâmes tous dans le fameux restaurant de la Vienne.
Notre supporter ne broncha pas quand autrour de la table, au lieu des onze équipiers premiers, nous nous retrouvâmes trente-cinq convives car les familles des joueurs étaient là aussi."

Baulu, l'enfant de Colombes, alla d'ailleurs porter un cierge à l'église de Colombes après le match.