OM Olympique de Marseille

Saison 1937-1938 OM Vainqueur

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L'édition 1937-1938 débute par une élimination surprise, celle de Sochaux, tenant du titre, devant Montpellier (D2, 0-4).
En finale, l'Olympique de Marseille rencontre le FC Metz au Parc des Princes.
Un but d'Emmanuel Aznar durant la prolongation (2-1) permet aux Marseillais de décrocher leur cinquième Coupe en l'espace de quatorze ans
Vainqueur de l'édition précédente, le FC Sochaux a donc été rapidement éliminé dès les 32èmes de finale.
Mais les "Lionceaux" se rattraperont quelques mois plus tard en obtenant le titre de Champion de France.
Durant ce même tour, quatre clubs de l'élite, Saint-Etienne, CA Paris, Caen et Rennes, se font sortir par des clubs hiérarchiquement inférieurs, respectivement Longwy (2-1), Béthune (1-1 puis 2-1), Calais (2-1) et Saint-Brieuc (2-1).
Les finalistes Metz et Marseille ont connu des parcours plus tranquilles.
Les Messins débutent par une avalanche de buts face au CA Mulhouse (11-0) alors que Marseille vient à bout de Bordeaux, alors en D2 (4-2).
En 16èmes, Metz ne fait pas de détail devant Reims (5-0) et Marseille élimine une autre formation de Mulhouse, le FC (2-1).
Puis viennent Boulogne (3-0), le RC Paris (6-2) et Le Havre (0-0 puis 1-0) pour l'OM et l'Exelsior (2-1), Cannes (3-0) et Fives (1-0) pour Metz.

La finale au Parc des Princes est très incertaine avec deux équipes qui tentent crânement leur chance.
Willy Kohut ouvre la marque pour Marseille (1-0, 49ème) mais Albert Rohrabacher remet les équipes à égalité en toute fin de match (1-1, 86ème).
La prolongation doit donc avoir lieu.
Les Olympiens prennent finalement l'ascendant à deux minutes du terme de la rencontre (2-1, 118ème).
Un but litigieux qui a vu la frappe d'Emmanuel Aznar repoussée derrière sa ligne par le capitaine grenat, Charles Fosset.
La fin de ce match fut si infernale que le président Albert Lebrun, abasourdi, lança à Jules Rimet, en prenant congé de lui : "Au revoir, monsieur le maire !"
L'OM décroche sa cinquième Coupe de France en l'espace de quatorze ans (1924, 1926, 1927, 1935 et 1938).
Un exploit qui sera encore amélioré quelques années plus tard par le LOSC, vainqueur de cinq trophées en neuf saisons (1946, 1947, 1948, 1953 et 1955).
HUITIEMES DE FINALE
Metz - Excelsior : 2-1
Fives - Béthune : 3-1
Marseille - Boulogne : 3-0
Le Havre AC - Nice : 1-1 2-0
Cannes - Charleville : 4-3
Olympique Lillois - Toulouse : 1-0
RC Paris - Antibes : 2-0
Red Star - Sète : 3-2

QUARTS DE FINALE
Marseille - RC Paris : 6-2
Le Havre AC - Red Star : 1-0
Metz - Cannes : 3-0
Fives - Olympique Lillois : 0-0 2-2 3-0
DEMI-FINALES
Metz - Fives : 1-0
Marseille - Le Havre AC : 0-0 1-0

FINALE le 8 Mai 1938 au Parc des Princes
Marseille bat -Metz : 2 à 1 (1-0, 1-1) après prolongations
33044 Spectateurs
Arbitre Mr Munsch
Buts : Kohut (49), Aznar (118) pour Marseille, Rohrbacher (84) pour Metz
OM Vasconcellos - Ben Bouali, Bruhin, Conchy - Bastien, Gonzales - Zermani, Olej, Zatelli, Aznar, Kohut
Metz Kappe, Zehren, Nock, Marchal, Fosset, Hibst, Rohrbacher, Hess, Muller, Ignace, Lauer
Anecdote
Finale de la Coupe 1938 à Colombes : Une des plus belle équipe marseillaise de tous les temps s'apprête à ne faire qu'une bouchée de ces Messins que dirige Mr Raymond Herlory et qu'anime Ignace, champion de France, l'année précédente, avec... l'O.M.
On sait ce qu'il en advint.
Le grand O.M. fut contraint de jouer la prolongation et ne dut qu'à un but violemment discuté d'Aznar d'enlever le trophée pour la cinquième fois.
Avant la rencontre, "Tonton" Gascard, le directeur sportif, a distribué des effets tout neufs à ses joueurs.
Vasconcellos, son extraordinaire faconde au vent, arbore un pull rutilant ; Bruhin, Bastien, Olej, Henry Conchy, tous sont impeccables. Ils vons être présentés au président de la République M. Albert Lebrun.
Seul dans un coin, Willie Kohut, le canonnier hongrois -celui qui cassait les barres, et pas seulement en galéjant- marmonne, n'a pas l'air content :
M. Gascard, dit-il moi porter vieux maillot sur terrain, sinon Willie pas bon...
Jamais perdu avec maillot, vous comprenez", ajoute-t-il dans son français très châtié.
Ainsi fut fait.
Après avoir serré la main du président Lebrun, Kohut enfila discrètement son maillot loqueteux auquel sa femme, résignée, s'ingéniait depuis des mois -à force de le recoudre et de le rapiécer- à donner un aspect présentable.
Willie la foudre était superstitieux.
Et ce jour-là, à Colombes, il inscrivit encore un but formidable.
"Cette fois, dit-il à son épouse en rentrant à Marseille, tu peux le mettre de côté. Il nous a fait gagner la Coupe"...