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José Anigo a marqué son passage et sa vie à l'OM.
Formé au club, minot qui sauva l'OM, joueur, entraîneur, directeur sportif...
Il fait partie des l'égendes de l'OM
Dernier Interview de l'Equipe suite à ses récents problèmes
Courage José!
Comment expliquez-vous cette affaire dans laquelle vous avez été mis en examen ?
"Ça me dépasse complètement. Avec la pandémie de Covid et le confinement,
je me suis retrouvé bloqué pendant trois mois à Marseille. Pendant cette
période, j'ai croisé trois fois ces jeunes du quartier de La Capelette
qui, pour certains, connaissaient mon fils Adrien et qui étaient copain
avec lui. J'ai eu des discussions informelles avec eux et je me suis fait
épingler là-dessus. Mais on a parlé de foot, de sport. Il n'y a rien d'illégal
à ça."
Vous avez gardé des liens avec eux ?
"Non. Je n'ai pas de lien, ni de contact avec ces garçons. Encore une fois, je les ai croisés en étant bloqué à Marseille à cause du Covid. Certains de ces jeunes, je les connais, oui. Mais dans le sens que je sais qui ils sont, c'est-à-dire des amis de mon fils. Mais je ne vis pas avec eux et je ne sais pas ce qu'ils font."
Pourquoi ne pas avoir pris vos distances ?
"Je vais vous dire une chose, je ne suis pas là pour que les gens s'apitoient
sur mon sort ou faire pleurer dans les chaumières mais, avec le recul,
j'ai compris que j'avais l'impression de continuer à faire vivre mon fils
à travers les discussions que j'avais avec ces jeunes qui l'ont connu.
Mais, en réalité, je n'ai plus besoin de ça. J'ai fait le deuil total de
mon fils."
Des informations qui ont filtré de cette affaire vous imputent une volonté de venger la mort de votre fils. Qu'en pensez-vous ?
"Ce que l'on me reproche est à des années-lumière de ce que je veux faire de ma vie aujourd'hui ! Quoi qu'il se passe, rien ne me ramènera mon fils.
J'avais tourné cette page de mon fils. Mais je ne peux pas m'exprimer sur les détails de cette affaire."
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Il a été évoqué dans la presse l'enregistrement des paroles d'un membre présumé de cette équipe de La Capelette qui relatait votre souhait de vengeance...
"C'est un amalgame qui est fait avec une personne qui parle et dit des trucs
en citant mon nom. On m'implique dans cette affaire à travers ça. Il a
pu y avoir des confusions, on peut le comprendre et on s'en justifiera
avec mon avocat, Me Emmanuel Molina. Cette personne qui parle, je ne la
connais pas. Si j'ai parlé avec elle une heure dans ma vie, c'est un maximum.
Ça reste des mots dans la bouche de quelqu'un, mais il faut que cela soit
étayé par des éléments tangibles.
Je n'ai pas de lien avec ce que vous appelez le ''milieu''. J'ai coup »
les ponts avec quasiment tout le monde "
Vous attendiez-vous à vous voir reprocher de tels faits ?
"J'ai répondu à la convocation de la police. Je n'ai pas pris la fuite. Mais je ne m'attendais pas complètement à ça. Quand j'ai entendu ce que l'on me reprochait, j'ai accusé le coup, oui. Je me suis écroulé car ce que l'on me reproche est surréaliste. Je vais continuer à nier les faits car personne ne me fera avaler ce qui n'est pas vrai. Je suis certain que je n'ai rien fait. Je préfère crever par terre que d'accepter ça."
On vous sent déterminé...
"Je ne sais pas ce qu'il adviendra de cette histoire mais je ne vais pas lâcher. Ce sera peut-être le dernier combat de ma vie mais je vais le mener jusqu'au bout. J'essaye de me défendre avec toute la force que j'ai. Les gens ne savent pas à quel point je suis un bagarreur. Je subis, à nouveau, un certain déchaînement médiatique qui fait plus de mal à mon entourage qu'à moi.
Dans un précédent dossier judiciaire dans lequel une enquête a été menée
sur des soupçons de versement de rétrocommissions sur des transferts de
joueurs de l'OM à des membres du grand banditisme, on m'a accusé de tous
les maux et de mes liens avec des personnes appartenant à ce qu'on appelle
le "milieu". Au final, cette enquête semble s'acheminer vers
un non-lieu. Aujourd'hui, avec cette nouvelle affaire, c'est bis repetita.
C'est un deuxième combat qui commence. À la fin, on fera les comptes. Ce
qui me fait le plus mal, c'est d'avoir à subir un procès avant l'heure.
Ça, c'est une horreur absolue."
Vous réfutez tout lien avec des membres présumés du grand banditisme ?
"Je n'ai pas de lien avec ce que vous appelez le "milieu". J'ai
coupé les ponts avec quasiment tout le monde. Mais je n'ai pas à me justifier
sur les personnes avec lesquelles je mange, avec qui je vais boire un verre
ou faire du sport !"
Votre passeport vous a été retiré par la justice. Pouvez-vous continuer à travailler ?
"Mon contrat avec Nottingham Forrest s'est arrêté à la fin du mois de mai.
Je devais reprendre en octobre. Là, ça ne sera pas possible. Mais le travail,
ce n'est pas ma priorité aujourd'hui. Quoi qu'il en soit, j'ai décidé,
une fois sorti de toute cette affaire, que je ne mettrai plus les pieds
à Marseille jusqu'à la fin de mes jours. C'est une décision familiale. "
Le fils à José a été assassiné en septembre 2013 à Marseille. |
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