OM Olympique de Marseille

Championnat de France 1962/1963

ACCUEIL SOMMAIRE
1962-1963

L'Association sportive de Monaco fut la reine de la saison 1962-1963.
Non seulement elle enleva le titre avec trois points d'avance sur Reims, mais encore elle obtint le doublé (vainqueur en finale de Coupe de France devant Lyon);
C'est surtout la fin de la saison des Monégasques qui fut époustouflante, ou plus exactement la période qui commença avec les matches retour : en dix-neuf rencontres, ils recueillirent vingt-huit points, connaissant même une série de six victoires consécutives (27 janvier au 3 avril) marquant seize buts contre six seulement encaissés.
l'ASM était en tête dès le début, mais un léger fléchissement permit à Rennes puis à Bordeaux de prendre successivement sa place en se livrant à une course-poursuite du meilleur effet.
Plus tard Reims, Nice et Lyon vinrent se joindre au peloton des prétendants au titres.
On vit même Sedan, à son tour, posséder jusqu'à cinq points d'avance sur Bordeaux et Monaco le 27 janvier.
Bordeaux pour son retour en Première Division fit une remarquable saison avec une défense de fer mise en place par Salvador Artigas.
Rien ne laissait encore supposer alors le sprint irrésistible des sujets de Lucien Leduc qui firent pourtant une belle fausse note le 5 mai à deux journées de la fin du championnat.
Ce jour-là, en effet, ils furent battus chez eux par Nancy, qui se traînait alors dans les profondeurs du classement (dix-neuvième) et qui pourtant fut la seule équipe à l'emporter à l'extérieur, provoquant aussi la grande surprise du jour.
C'est le Lorrain et bull-dog, Groschulski qui réalisa cet exploit après une demi-heure de jeu.
On s'interrogea : Monaco allait-il flancher sur la fin ? "Battus mais non pas abattus ", devait déclarer Lucien Leduc à la fin de la rencontre.
De fait, l'ASM s'envola et remporta haut la main le match suivant (Angers) puis fit match nul avec le Stade au Parc des Princes.
Ce dernier match eut lieu le 26 mai un dimanche alors que le jeudi 23 les Monégasques venaient de remporter la Coupe de France sur Lyon.
Ce fut en trois jours un éclatant couronnement.
Lucien Leduc poussa un "ouf" de soulagement car il reconnaissait que "son équipe était tout de même un peu au bout du rouleau".
Le soir même où ils remportèrent le titre, ils allèrent au théâtre Gramont voir "La famille Hernandez", le gardien monégasque fut évidemment très à l'honneur et c'est lui qui frappa les trois coups. Toute l'équipe fut par la suite reçue au Palais Princier.
Il n'empêche, il nous faut bien revenir aux réalités, que Monaco, malgré cete exeptionnelle saison 1962-1963 n'avait drainé au stade Louis II qu'une moyenne de 3 550 spectateurs.
Mais on ne vit tout de même pas que Monaco cette saison là. Reims, pour déclinant qu'il ait été déjà, tint aussi la dragée haute aux Méridionaux.
Mais la période hivernale, plutôt creuse pour les Champenois, leur fut fatale (ils étaient neuvièmes à la fin de l'année 1962).
Les Sedannais devaient s'avérer plus étonnants. Ils terminèrent le championnat en troisième position après avoir effectué une remarquable saison, réussissant notamment une série formidable de neuf victoires successives (dont une à Monaco le 30 décembre) entre le 28 novembre et le 3 février.
Les Ardennais habitués au rude climat du pays étaient très à l'aise dans les rigueurs hivernales. Mais avec le printemps ils s'effondrèrent perdant successivement quatre matches en mars avril.
Charly Loubet débutait avec le Stade à 16 ans en D1.
Le Racing, lui, termina à la dixième place, tout en ayant rempotré une fois de plus le challenge de la meilleure attaque avec 80 buts, alors que le Valencionnois Masnaghetti égalait le record d'Andersson dans le domaine des buteurs en marquant 35 buts dans la saison.
La France redressa un peu la tête mais Kopa joua son dernier match contre la Hongrie.
Mais on ne saurait, au cours de cette saison 1962-1963 passer sous silence l'incroyable contre-performance de Marseille, tout frais promu de la saison précédente.
Entraîné, par Penverne puis par Miro qui prit l'équipe en mains au cours des matches retour, l'OM temina bon dernier et redescendit en Division II.
Et pourtant il effectua un sprint remarquable, remportant huit points au cours de ses cinq derniers matchs.
Seulement, il était trop tard. Il avait perdu huit matches chez lui et treize à l'extérieurs, ne remportant au total que neuf victoires. Roy , pourtant avant-centre buteur, n'avait trouvé que dix fois le chemin des filets. Une misère..
Et le président d'alors, M. Zaraya, perdit la face. La moyenne des spectateurs au Stade Vélodrome municipal s'établissait à quelque 20 000 en début de saison. Elle était tombé à 2 000 à la fin de celle-ci.
M. Bettini se posa alors en candidat à la succession de M. Zaraya mais en vérité on tournait en rond, avec un comité directeur divisé. Et le président en exercice explique ainsi le fait que personne ne voulait lui succéder : "Les gens qui pourraient le faire ont trop peur de salir leur nom comme moi."
Parcours de l'OM