OM Olympique de Marseille

Championnat de France 1951/1952

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LE DOUBLE POUR NICE
Pour la première fois dans l'histoire, le même club va être champion deux fois consécutivement.
Nice, en effet, va renouveller son exploit de la saison précédente et réussir un magnifique doublé, remportant également l'une des plus belles victoires de Coupe sur les Girondins (5-3).
Les Niçois vont jouer un rôle plus rapidement que douze mois plus tôt, mais ils vont trouver sur leur chemin des rivaux particulièrement valeureux.
Le Racing, avec un ailier gauche nommé Jacques Foix et Metz qui confie la garde de ses buts à Remetter, partent vite ainsi que Roubaix.Les Roubaisiens vont faire le forcing, toujours animés par ce diable de Darui.
A 36 ans, il est toujours là. Un jour qu'il encaissera deux buts, il s'entendra dire par un supporter : "La terre est basse, hein, Julien". mais l'un des enfants terribles du football français en entendra d'autres. Toujours est-il qu'avec les Boury, Dereuddre, Kreitzschmar, Sessia, Fructuoso, l'équipe nordiste se mêle à la bagarre.
Le Havre, entraîné par Jules Bigot, apparaît, puis Bordeaux qui, le 2 décembre, écrase l'O.M. de Scotti par 6 à 1.
Ce sont les Havrais qui sont champions d'automne grâce essentiellement à leur défense, la meilleure des matches aller (et qui se classera finalement seconde avec celle du CORT, derrière celle de Nice). Une défense qui doit beaucoup à son gardien Ruminski.
Ce dernier non seulement par sa stature et ses mains immenses, constituait un rempart quasi infranchissable, mais c'était également un redoutable tireur et c'est lui qui bottait les penaltys. Il fallait le voir retirer son chandail et traverser tout le terrain. Il n'en ratait pratiquement jamais, frappant en force. L'attaque, ren revanche, où brillait pourant le petit Saunier et malgré les balles données par Stricanne et Valorisek s'avérait bien moyenne.
Nice est enfin leader le 10 février, en raison d'une belle victoire obtenue sur Saint-Etienne.
Deux buts de Bergtsson et un d'un Luxembourgeois qui va s'imposer chez nous : Vic Nuremberg. 3-0
Pourtant l'affaire est encore loin d'être dans le sac. Bordeaux se fait menaçant. Les Girondins vont connaître une victoire heureuse à Lyon. Ce jour-là, un jeune Corse, Mattei, qui ressemble et physiquement et par son comportement sur le terrain, au Havrais Saunier, est touché au foie par le gardien bordelais Villenave. Le Lyonnais perdit en partie ses esprits. Il joua néanmoins jusqu'à la fin, diminué. L'équipe de Gérard se contentera d'un petit succès : 1-0.
Reims est également battu par Bordeaux 2-0, puis Sochaux par le même score. Les Sochaliens qui comptent dans leurs rangs "l'artiste" Alberto Muro des garçons comme Jean-Jacques Marcel et Henri Biancheri, ne peuvent rien conte le sérieux, l'organisation, le réalisme de la formation girondine.
Nous sommes en mars et rien ne se dessine vraiment. Le 9 de ce mois-là Marseille qui "plonge" de plus en plus, bien qu'il possède un buteur incomparable, le Suédois Andersson, est défait chez lui , par Lille.
Les Nordistes deviennent leaders et eux qui viennent de terminer quatre années consécutives à la seconde place, recommencent à "y croire". Au côté de Baratte devenu inter, on trouve un jeune qui sera un peu plus tard l'ailier gauche de l'équipe de France : Jean Vincent.
Mais la nette défaite des élèves d'André Cheuva à Nancy (0-3) fera le bonheur de Nice qui s'installe en tête, à la faveur d'un match nul à Sète et ne sera plus délogé, malgré un cuisant échec essuyé à l'avant-dernière journée à Lille (0-6). Mais cela n'avait plus d'importance.
Curieusement, Bordeaux perdait de la même manière à Marseille par le même score de 6à 0.
Meilleure défense avec Domingo, retour de l'Atletico Madrid, dans les buts, Nice fut devancé pour la meilleure attaque par ses deux suivants immédiats, Bordeaux et Lille.
Les azuréens présentèrent au poste d'avant-centre un joueur venant de Toulon : Cesari qui joua la finale de la Coupe et au poste d'ailier gauche un Algérien Ben Tifour.
Dans l'équipe de Reims que dirigeait, et pour de longues années, Albert Batteux, on a remarqué un jeune ailier droit dont on n'a pas encore fini de parler : Raymond Kopa.
On assista à la dégringolade de l'O.M. terminant juste devant les deux relégables : Lyon et Strasbourg. Il se sauva en barrages contre Valenciennes après avoir perdu le premier match.

Le Stade Français de Colonna, de Vernier, de Gaulon et de Jonsson retrouvaiet une Division I abandonnée un an plus tôt. Montpellier reprenait, lui aussi, sa place parmi l'élite, hélas, pour une saison seulement.
La Coupe de France verra une finale Nice Bordeaux qui fut, au dire des spectateurs, la meilleure finale jamais disputée.
Le Premier et le deuxième du championnat se livrèrent un superbe duel dont les Aiglons sortirent vainqueurs.
PARCOURS DE L'OM