OM Olympique de Marseille

Championnat de France 1950/1951

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NICE SUR LE POTEAU
Ce titre 1950-51, Nice l'enlèvera de haute lutte, puisque à égalité de points avec Lille (encore lui) il ne devra sa couronne qu'à un goal average, supérieur à celui de son rival.
Cette saison fut particulièrement mouvementée, car les prétendants ne manquèrent pas et l'on peut dire que Nice se réveilla assez tard pour l'emporter in extrêmis alors qu'il occupait la dernière place avec 1 point en 6 matchs.
Pour montrer l'âpreté de la lutte, il suffit de rappeler qu'au seuil de l'ultime journée, quatre équipes se trouvaient à égalité : Nice. Le Havre, Lille et Nîmes, ce qui ne sétait encore jamais vu dans l'histoire du championnat.
Mais reprenons brièvement l'histoire de cette année-là par son début.
Trois équipes dominent tout d'abord : Rennes qui a constitué un tandem d'attaque explosif composé de Grumellon et de Combot. Apèrs 9 journées, les deux compères avaient marqué onze buts chacun.
Strasbourg qui a appelé pour conduire sa ligne offensive, le "vieux" Bihel et qui se révèle, après deux saisons précédentes assez médiocre, comme un outsider possible.
L'équipe paraît solide avec non seulement Bihel, mais aussi Haan, Krug, Jacques, Vanages, Nagy et un jeune défenseur dont on reparlera : René Hauss. Et le Racing qui malheureusement pour le public parisien ne confirmera pas son très bon début et terminera très anonymement à la treizième place.
C'est un peu contre toute attente l'échappée de Strasbourg, les Alsaciens entraînés par Charles Nicolas vont compter jusqu'à cinq points sur leurs rivaux immédiats Rennes et Reims.
Le 5 novembre, ils tombent de haut à Sochaux, dans le derby de l'Est et encaissent un pénible 5-0. Courtois, Reynier et Humpal furent les bourreaux des Strasbourgeois.
C'est fini pour Strasbourg qui va subir sept défaites consécutives.
Après un court intemède au cours duquel tout à tout le Havre, Reims et Sait-Etienne tentent de s'imposer au commandement, les Havrais prennent un court avantage. Il ne dépassera jamais trois points
Nous sommes en février et quand le 18 de ce mois-là, les Normands infligent aux Rennais un sévère 4-0 grâce à Christiansen et Saunier, le camp de leurs partisans se renforce bien que le Racing ait effectué un retour étonnant et occupe la seconde place.
C'est alors que Nîmes longtemps placé à l'affût, parfois en compagnie de Nice, s'installe dans le fauteuil à la faveur d'un retentissant succès acquis dans l'antre même des Havrais, à la Cavée verte.
Les Timmermans, Rossignol, Laffont, Rouvière, Schwager imposent un rythme plus élevé. Derrière Kader Firoud abat un travail de titan et en défense, Golinski est le patron. Nîmes l'emporte par 4 à 2. L'entraîneur nîmois Pierre Pibarot se frotte les mains.
Nous sommes le 25 mars et dix équipes se tiennent en quatre points. A deux mois de la fin, nous sommes très loin du dénouement.
Nice est second à un point avec Le Havre et Saint-Etienne. Les Stéphanois drivés par Jean Snella ont une fort belle équipe avec les Huguet, Cuisard, le regretté Manu Fernandez, Rijvers le stratège Domingo, Alspeg. Ils ont leur chance.
La course des Niçois a été bien curieuse, en dents de scie ; ils n'ont pris qu'un seul point au cours des six premières journées et se sont retrouvés derniers.
Puis ils ont redressé la barre avant de fléchir de nouveau en novembre. Evidemment, pour gagner dans la ligne droite, ils vons effectuer une fin de parcours étourdissante : deux défaites et trois matches nuls pour les quatorze dernières journées.
Ce n'est que le dernier jour que les Aiglons sont asurés de triompher comme nous l'expliquions plus haut. Nice s'est offert un retentissant succès sur le Stade (4-0) et Lille l'emportait devant Saint-Etienne. Le Havre et Nîmes quant à eux sont tenus en échec par Toulouse et Sochaux.
C'est le pétulant Numa Andoire qui a mené Nice au succès ; mais il est vrai que les Azuréens, déjà cinquième la saison précédente entrait dans leur période euphorique. Déjà un an plus tôt, ils avaient fait débuter un junior qui promettait beaucoup et qui tint ses promesses : Antoine Bonifaci, Courteaux, jeune attaquant de l'O.G.C.N., à égalité en tête des buteurs avec un Nancéien, gaucher impénitent : Roger Piantoni.
Le tandem d'étrangers Bengtsson -Hjalmarsson donna une tournure nouvelle au jeu offensif des Aiglons lesquels d'assez loin, possédaient la meilleure attaque : 73 buts contre 66 à Nancy et 64 à Nîmes. On remarquera, bien qu'il ne fut pas un titulaire indiscutable non à cause de sa classe mais de son caractère, l'inimitable Yeso Amalfi...
Nous n'eûmes pas les assistances-record en aussi grand nombre que lors, par exemple, de la saison 48-49. Cela tient au fait que l'O.M. moins en vue, a attiré moins de monde que précédemment. Chez lui. Les Marseillais eurent néanmoins 35 000 spectateurs pour la venue de Lille et 25 000 pour le derby contre Nîmes.
Gunnar Andersson, Ekner, Johansson, Flamion, Sboralski constituaient des recrues de choix mais l'homogénéité s'est fait difficilement.
C'est bien entendu le Racing qui au point de vue affluence, s'est taillé la part du lion.
A lui le record de la saison avec 39 448 spectateurs pour accueillir Rennes. Mais encore 32 000 pour Strasbourg, 32 500 pour Bordeaux, 31 000 pour Lille, 27 000 pour Nice.
Strasbourg-Rennes attira 24 000 spectateurs. Stade-O.M. 23 000. Les Niçois en fin de saison firent deux fois 20 000 pour recevoir Le Havre et Lille et battirent leur record l'avant-dernière journée en accueillant Nîmes : 22 300 spectateurs.
Strasbourg remporta la Coupe de France au dépend de Valenciennes, club de Deuxième Division.
PARCOURS DE L'OM