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            | Difficultés et désorganisation La libération, oui, mais quelle désorganisation
            s'ensuivit !
 Le championnat 1944/1945 ressembla à nouveau
            à un championnat de guerre, coupé en deux
            qu'il demeura avec une zone nord et une zone
            sud.
 Mieux, les difficultés de circulation et
            un hiver très rude empêchèrent de suivre
            un calendrier normal.
 A vrai dire, ces années tragiques ne pemirent
            pas de considérer les résultats des championnats
            comme correspondant à la valeur des équipes.
 A cette époque, de nombreux joueurs utilisèrent
            le football pour échapper aux rigueurs de
            l'occupation et de nombreux dirigeants s'efforcèrent
            d'inclure dans leurs équipes des joueurs
            en situation délicate.
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            |  | Mais heureusement, il y eut aussi des situations
            qui prêtèrent à sourire. dans son livre "10
            000 heures de football", notre amis
            Jacques de Ryswick relate qu'au cours d'un
            match Paris-Capitale contre Lyon-Lyonnais,
            à Paris, une des deux équipes étant incomplète,
            il fut fait appel à deux spectateurs bénévoles
            qui se mirent en tenue illico et ... marquèrent
            chacun leur but. Cela situe bien la valeur que pouvait avoir
            le championnat d'alors.
 Pendant cinq longues années, le football
            contina donc, et grand fut son mérite...
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            | En 1945 les clubs ont retrouvé leurs prérogatives. Plus d'équipes fédérales. Les joueurs sont
            rentrés au bercail. C'est le premier championnat
            de paix qui se dispute en deux groupes, Nord
            et Sud, avec une finale à Paris entre les
            deux premiers de chaque groupe. Dans le Nord
            Rouen qui a facilement distancé son plus
            dangereux rival, Lens, se classe premier
            et rencontre Lyon qui dans le Sud a pris
            le meilleur sur Bordeaux. Finalement Rouen
            est champion après une nette victoire (4-0)
            sur Lyon.
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            |  | Les Rouennais ont à l'époque l'équipe suivante
            : Dambach-Magnin, Besse, Duhamel-Rivière,
            Blondel-Leprévost, Castel, Mandaluniz, Rio,
            Jacques. Le 30 Septembre 1944, un match est organisé
            au Parc des Princes entre l'équipe de France
            et l'Armée Britannique qui l'emporte par
            5 à 0.
 La France comprenait Hatz, Bersoullé, Marek,
            Jordan, Darui, Leduc, Jadrejak, Baratte,
            Aston, Prouff, Bihel, Vaast, Siklo.
 Mais qu'importe, alors que le conflit n'était
            toujours pas terminé, l'espoir renaissait.
 Un mot encore concernant les étrangers.
 Au début du professionnalisme, il y en eut
            jusqu'à quatre.
 
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            | Ce nombre fut réduit progressivement à trois,
            puis à deux. Un seul étranger était prévu pour la saison
            1939-40 et la suppression totale fut envisagée
            pour 1940-41.
 Elle fut appliquée. Il en résulta une baisse
            de standing dans les clubs. La Coupe est
            remporée par l'équipe du Racing Club de Paris
            qui bat Lille par 3 à 0 avec l'équipe suivante
            : Molinuevo-Dupuis, Jordan, Salva-Samuel,
            Jasseron-Philippot, Heisserer, Bongiorni,
            Ponsetti, Vaast.
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            |  | Le troisième but est marqué par Oscar Heisserer
            dont c'est le retour au Racing parisien après
            la guerre. C'est lui que nous avons choisi
            comme étant le meilleur footballeur de cette
            année 1945 malgré une sérieuse concurrence
            (Da Rui, Jordan, Salva, Samuel, Bongiorni,
            Bigot, José Molinuevo le très spectaculaire
            gardien du R.C.P.). |  
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                  |  | Heisserer c'est la sobriété et le rayonnement.
                  C'est l'amour du travail bien fait. C'est aussi et surtout une activité inlassable,
                  une omniprésence de tous les instants, un
                  courage à toute épreuve.
 Remarquable technicien, capitaine avisé et
                  clairevoyant il a déjà un grand passé international.
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