Mobilisation, guerre, c'est sous ces deux
            terribles dominantes que fut "jouée"
            la saison 1939-1940.  
            C'est d'abord la "drôle de guerre",
            l'époque de la censure, des photos de joueurs
            en tenue militaire. On s'organisa, on fit
            des matches interrégionaux, intercorps.  
            Le 18 février, on joua même une rencontre
            France-Angleterre (1-2). 
            En championnat, les clubs pros virent leurs
            équipes sérieusement dispersées. ils étaient
            hésitants pour se lancer dans une compétition
            sans grand intérêt. | 
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            Pourtant la Fédération estimant que l'on
            pouvait "faire quelque chose" puisque
            le situation demeurait calme ("jamais
            Hitler n'osera attaquer, ce serait sa perte.
            Il y aura un compromis" disait-on alors),
            la Fédération donc, réorganisa le championnat
            à la fin octobre. 
            Parmi les clubs de Division I, seuls Sète
            Saint-Etienne, Marseille, le Racing, l'Excelsior,
            Rouen, le Red Star, Cannes, le Havre et Lens
            répondirent à l'appel de la FFFA. 
            En seconde Division, onze autres clubs se
            présentèrent mais il y eut de nombreuses
            défections dans les deux Divisions.  
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            La commission professionnelle forma alors
            trois groupes sans distinction de Division,soit
             
            - un groupe nord à 9 clubs, 
            - un groupe sud-est à 6 clubs 
            - un groupe sud-ouest à 6 clubs. 
            Bien que ce championnat se soit installé
            dans la drôle de guerre, il avait fallu l'aménager
            pour la saison 1939-40, en tenant compte
            de la mise en sommeil de clubs de l'Est comme
            Strasbourg et Sochaux, des frontaliers et
            du déplacement des joueurs aux Armées. | 
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            La France fut donc -préfiguration- coupée
            en trois zones :  
            Nord dont le championnat fut gagné par Rouen
            devant le Havre et... Reims qui commençait
            véritablement sa carrière ;  
            Sud-Ouest -c'est-à-dire jusqu'au Rhône -
            dont la compétition fut enlevée par les Girondins
            (c'est aussi le grand départ du club grâce
            à un recrutement massif et de qualité de
            joueurs espagnols) devant Sète et Montpellier
            ;  
            Sud-est où Nice fut déclaré champion devant
            l'O.M. et Cannes. 
            Ce championnat, boiteux par la force des
            choses, débuta le 3 décembre. Il fut stoppé
            le 28 avril, alors que le 12 matches sur
            18 étaient joués. le 10 mai, c'était ruée
            allemande. | 
           
          
            Le dimanche 12 mai, il n'y eut pas de sport
            en Fance. 
            Le championnat alla à vau-d'eau car, par
            ordre des préfectures, pour organiser un
            match, il fallait disposer d'abris suffisants
            pour les spectateurs.  
            D'ailleurs, la FFFA elle-même était dispersée
            et ne parvint à se regrouper que beaucoup
            plus tard. | 
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            Après juin et l'occupation, on se chercha.
             
            Il n'y eut au début aucune relation avec
            la zone non-occupée.  
            Six cents professionnels étaient... quelque
            part.  
            Des délégués de la FFFA réunis à Marseille
            décidèrent d'abord de constituer un championnat
            de zone non-occupée, mais cette épreuve se
            heurta à des difficultés de tous ordres.
             
            Sète alors grand club, renonça et fut imité
            par d'autres équipes. | 
           
          
            Seule la Coupe, tant bien que mal, put conserver
            son caractère national et aller jusqu'à son
            terme : la finale opposa le Racing à l'O.M.
            deux clubs ayant réalisé des scores fleuve
            en demi-finales : 8-4 devant Rouen pour le
            Racing, 9-1 pour l'O.M. devant Lens. Dans
            un Parc des Princes où le militaire dominait
            -Jean-Bernard Levy s'était fait photographier
            en officier aux côtés de ses chers Racingmen
            et ce devait être sa dernière photo puisque
            un mois plus tard il tombait au champ d'honneur
            - le Racing des Hiden (naturalisé), Dupuis,
            Diagne, Jordan, Hiltl, Mathé, Heisserer,
            l'emportait 3-1 sur l'O.M. des Delachet (le
            père de Christian), Bastien, Dard, Aznar.
             
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            La saison internationale ne vit qu'un seul
            match, le 28 janvier, au Parc, où une équipe
            française en capote kaki avec ses Hiden,
            Vandooren, Mattler, Bourbotte, Jordan, Diagne,
            Courtois, Hiltl, Koranyi, Heisserer, Veinante
            devait battre celle du Portugal (3-2). | 
           
        
       
      
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